Ce dimanche, le Genève-Servette va prendre la route de Zoug pour y défier la formation locale lors de l'Acte II des demi-finales de play-off. Ce trajet entre le bout du Léman et la Suisse centrale, Marco Maurer le connaît par cœur. Joueur des Vernets pour sa quatrième saison, le défenseur habite toujours dans la région. «Pas dans la ville de Zoug, précise-t-il. Sur les hauteurs.»
Natif d'Affoltern am Albis à un jet de pierre (d'Unspunnen) de Zoug, le No 47 des Grenat est un peu «l'ennemi» dans son lieu de domicile secondaire. «J'y suis retourné un ou deux jours entre les quarts et les demi-finales, a-t-il précisé. Tous mes voisins ont des drapeaux du EV Zoug à la fenêtre. Mais personne ne m'embête. L'ambiance est assez sympathique avec eux, je vous rassure.»
Le ton sera-t-il moins décontracté si Genève-Servette embête le double champion de Suisse en titre dans cette série au meilleur des sept matches? «Avec le rythme des matches dans cette demi-finale, je n'ai pas prévu de retourner donc je ne saurai pas», a souri l'arrière des Vernets après le premier match remporté vendredi soir à domicile.
«Ce sera toujours spécial»
Si Genève-Servette s'est imposé, c'est notamment grâce à une structure défensive particulièrement bien en place. «Nous avons eu besoin d'un peu de temps pour nous remettre dans le rythme, précise-t-il. Lorsque tu as quelques jours off, ce n'est pas anormal. Mais nous avons par contre été capables de faire un match solide et discipliné. Face à cette équipe de Zoug, c'est primordial.»
Âgé de 35 ans, Marco Maurer a effectué sa formation au EV Zoug. L'attachement à cette formation est forcément encore présent. «C'est là-bas que j'ai eu ma première chance dans l'élite, se souvient-il. Ce sera toujours spécial d'affronter ce club, même si cela fait plus de dix ans que je l'ai quitté.» Il avait en effet effectué un premier passage aux Vernets en 2009 après avoir décidé de quitter «sa» Suisse centrale.
À l'époque, il n'avait passé qu'un an avec le GSHC, le temps de perdre une finale face au CP Berne. Aujourd'hui, le solide arrière compte bien prendre sa revanche avec une équipe capable de faire aussi bien - voire mieux - qu'en 2010. Encore faut-il passer cette demi-finale émotionnellement chargée.