La dure réalité des entraîneurs
En play-off, les gagnants ont toujours raison

Dimanche, les entraîneurs de Lausanne et Bienne ont pris un risque au moment de choisir leur alignement. Au final, seul le Vaudois John Fust a gagné son pari. Cela fait-il de sa décision la bonne et celle d'Antti Törmänen la mauvaise? En play-off plus que jamais, oui.
Publié: 28.03.2022 à 12:03 heures
Antti Törmänen (Bienne) et John Fust (Lausanne), deux coachs qui ont pris des risques
Photo: Keystone / Getty
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Surprise dimanche vers 18h et des poussières au moment de l'annonce des compositions des équipes. Bienne se présentera sur la glace du Hallenstadion avec Elien Paupe devant le filet, tandis que Lausanne évoluera avec Tobias Stephan. Les deux hommes étaient les doublures depuis le début de ces séries. Des décisions qui ont forcément fait parler aux alentours des patinoires avant le coup d'envoi. La conclusion? On verra bien dans quelques heures.

Ambiance détendue à Lausanne

C'est là que l'on voit toute la précarité et toute la difficulté du rôle d'entraîneur. Quelques heures plus tard, justement, John Fust s'est présenté devant la presse avec le sourire. La victoire de son équipe après prolongation (5-4) permet à son équipe de revenir à 1-1 dans la série face à Fribourg Gottéron. Questionné sur le sujet de son gardien, il a expliqué son choix - payant - et les raisons qui l'ont poussé à préférer Tobias Stephan à Luca Boltshauser. L'ambiance était détendue devant le vestiaire lausannois.

Aurait-on osé poser la question du gardien si le LHC n'avait renversé la situation en toute fin de match avant de gagner en prolongation? Probablement. Mais forcément que le choix de John Fust aurait été sinon critiqué, au moins remis en question. Tobias Stephan ayant encaissé à quatre reprises sans avoir vraiment pesé sur la rencontre, il y aurait eu de quoi émettre un doute légitime.

Court-termisme de rigueur

À précisément 227 kilomètres de là, Elien Paupe a tenu la barque avec un certain panache face aux attaques zurichoises. Il a même gardé sa cage inviolée jusqu'en toute fin de soirée, avant le but de Chris Baltisberger. Durant toute la soirée, les Seelandais ont fait jeu égal (voire bien plus d'ailleurs) avec les Zurichois et auraient mérité une troisième victoire dans cette série face aux lions du Hallenstadion.

Au final, le choix d'Antti Törmänen n'a pas payé alors que celui de John Fust, oui. En play-off où le court-termisme est un principe fondamental, on ne retient d'ailleurs que cela. À un coup de dés près, le coach biennois aurait été un génie et John Fust aurait été sévèrement critiqué.

À quoi cela tient.

Tout au long des séries, la chronique «En mode play-off» reviendra sur les petites et grandes histoires de ces séries éliminatoires.

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