L’ancien gardien de but de l’équipe de France, Fabien Barthez, a témoigné des séquelles physiques laissées par une carrière de footballeur professionnel. Dans une interview accordée à «L’Equipe», la légende des Bleus a déclaré: «J’ai 53 ans. Tous les matins, il me faut dix minutes pour me déverrouiller. Quand je me lève, je me dis que je suis un vieux.»
L’ancien joueur de l’Olympique de Marseille et de Manchester United a expliqué que les plongeons répétés pendant des années ont eu un impact durable sur son corps: «Quand, de 15 à 36 ans, tu as plongé toute la journée dans tous les sens, il ne faut pas s’étonner. Au niveau des disques, il n’y a plus rien.»
Culture du sacrifice
Fabien Barthez a également évoqué la culture du sacrifice qui régnait à son époque, racontant qu’il avait parfois joué malgré des blessures graves: «À Monaco, je m’étais fracturé la pommette. J’aurais dû rejouer trois semaines après. On m’a remis tout de suite sur le terrain, avec une coque de protection. Aujourd’hui, j’ai des séquelles. Ça ne s’est jamais ressoudé.» Le quotidien français souligne que Barthez n’est pas un cas isolé. Le champion du monde 1998 confirme: «On est tous pétés. Tu n’as qu’à venir aux matches (caritatifs) qu’on fait avec Pascal Olmeta, quand tu les vois courir, les mecs…»
Ce témoignage s’inscrit dans une série d’articles de nos confrères sur les séquelles physiques du football de haut niveau. Il met en lumière les conséquences à long terme d’une carrière sportive intensive et pose la question de la protection de la santé des joueurs.