Une semaine cruciale pour Sion
Didier Tholot: «Quand tu perds un derby, tu fermes ta gueule et tu bosses!»

Après sa défaite face à Servette le week-end dernier, Sion n'a plus gagné depuis 76 jours en Super League! Une situation dont il faudra s'extraire à la vue de la semaine cruciale qui attend les Valaisans dès dimanche, contre Saint-Gall.
Publié: 25.10.2024 à 18:15 heures
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Dernière mise à jour: 25.10.2024 à 18:17 heures
Pour l'entraîneur du FC Sion Didier Tholot, il n'y a pas de miracle: seul le travail pourra permettre aux Valaisans de retrouver la victoire.
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Thibault GilgenJournaliste Blick

Depuis le 10 août dernier et un succès 2-0 contre Winterthour à Tourbillon, le FC Sion n’a plus remporté le moindre match de Super League. Alors qu’il affrontait Servette le week-end dernier, pour un retour du derby du Rhône en championnat, tous les espoirs étaient permis. Le néo-promu proposait, jusque-là, un début de saison acceptable, souvent solide et plaisant dans le jeu. 

Seulement voilà, les Valaisans ont perdu 0-3 face aux Genevois. Au-delà d’un derby égaré face au rival, ce qui inquiète surtout, c’est qu’à l’heure où ces lignes sont écrites, les Sédunois sont exempts de succès depuis 76 jours. Un sacré bail, comme on dit chez nous. Une tendance peu favorable qui ne laisse pas d'autre solution: «Quand tu perds un derby, tu fermes ta gueule et tu bosses», balance sans détours le coach Didier Tholot.

Travailler les détails

Et du travail, il va effectivement en y avoir. La donne est simple: en l’espace d’une semaine, les Valaisans affronteront Saint-Gall ce dimanche à Tourbillon (14h15), Zurich mercredi au même endroit (20h30), puis à nouveau les Brodeurs samedi en déplacement (20h30). En affrontant deux fois l’adversaire qui se situe juste au-dessus d'eux au classement (et au-dessus de la barre accessoirement), ainsi que le leader de Super League, le FC Sion pourrait bien vivre un tournant cette semaine. 

Pour Didier Tholot, ce sont surtout les détails qui font la différence: «Face à Servette, on a été inoffensifs dans les trente derniers mètres. Si on change cela, ce n’est pas le même match. On doit assumer et ne pas oublier l’objectif qui est de se maintenir, même si on a bien commencé.»

Au centre des préoccupations, ce fichu premier but, bien trop souvent encaissé en début de match par les Sédunois: «La clé, c’est vraiment d’éviter de prendre ce premier but, et surtout de le mettre!», poursuit l'entraîneur. «On doit aller chercher ces petites choses qui nous manquent et accepter cette nouvelle réalité.»

Parler de crise n'est évidemment pas d'actualité du côté de Tourbillon. Le défenseur sédunois Numa Lavanchy se veut même serein: «On savait que cela allait arriver. C’est le football. J’ai suffisamment de recul dans ma carrière pour savoir sur quoi je dois travailler. Nous avons des qualités, mais nous devons travailler les détails.»

«On veut rendre les supporters heureux»

La semaine à venir en dira donc beaucoup sur la réelle place du néo-promu dans cette Super League: «Soit on bascule du bon côté, soit on regarde derrière nous», reprend Didier Tholot. «Mais nous ne sommes pas largués. Nous savons que nous avons une semaine importante face à nous et nous avons un bon état d’esprit.»

En parlant d'état d'esprit, comment faire comprendre aux joueurs les enjeux qui arrivent sans céder à la panique? «L’objectif ici est de faire prendre conscience à tout le monde qu’il faut en faire un petit peu plus. Il n’y a pas d’amertume, mais on veut rendre les supporters heureux, chose que l’on n’a pas réussi à faire ces derniers temps.»

Mais pour cela, il va falloir faire preuve d'efficacité. Et avec 40% de tirs cadrés, le FC Sion est le troisième moins bien classé de la ligue dans ce domaine. Difficile de marquer dans ces conditions: «D’un côté ça me gêne, mais d’un autre ça encourage, car on sait sur quoi travailler», poursuit l'entraîneur valaisan, décidément lucide. «Ce n’est pas vraiment le dernier geste qui pèche, mais l’avant-dernier. C’est une histoire de bons choix, de bon timing, lorsqu'il faut centrer ou passer en retrait par exemple.»

Tenir la longueur

Pour Numa Lavanchy, le message est clair: «Il nous faut maintenant des points et surtout travailler sur ce premier but qui est crucial.» Et même si le calendrier laisse songeur, il va falloir le mettre de côté: «C'est un peu spécial c'est vrai, mais cela arrive souvent. Peu importe l’adversaire, nous devons retrouver cette insouciance pour jouer avec plus de spontanéité.»

C'est un peu là tout le paradoxe d'un néo-promu qui a surpris son monde en jouant libéré, mais qui se rappelle soudainement qu'il va falloir tenir la longueur. «Nous devons être des tueurs. Avoir plus de caractère», conclut Didier Tholot. En travaillant sur nos manques, je suis sûr que cela va tourner.» À confirmer dès dimanche. 

Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Zurich
FC Zurich
14
7
26
2
FC Bâle
FC Bâle
14
20
25
3
FC Lugano
FC Lugano
13
7
25
4
Servette FC
Servette FC
14
2
25
5
FC Lucerne
FC Lucerne
13
6
22
6
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
14
2
20
7
FC St-Gall
FC St-Gall
13
5
17
8
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
14
-10
15
9
FC Sion
FC Sion
13
-2
14
10
Young Boys
Young Boys
13
-6
13
11
FC Winterthour
FC Winterthour
14
-21
11
12
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
13
-10
9
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