Retour d'une légende à Sion
Vilmos Vanczak: «Mon amour pour le club n'a jamais disparu»

Neuf saisons, 296 matches et un amour intact pour le FC Sion. Ancien taulier défensif, Vilmos Vanczak est de retour en Valais cet été, cette fois dans la peau d’un adjoint, avec le même engagement que sur le terrain. Interview.
Publié: 01.08.2025 à 09:36 heures
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Dernière mise à jour: 01.08.2025 à 09:59 heures
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Vilmos Vanczak a fait son retour au FC Sion cet été.
Photo: keystone-sda.ch
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Bastien FellerJournaliste Blick

Neuf saisons, 296 matches, trois Coupes de Suisse, 41 buts et 13 passes décisives malgré un poste de défenseur central. Vilmos Vanczak, un monument, une légende du FC Sion, a fait son retour en Valais cet été. Non plus pour jouer un rôle sur le terrain, puisqu'il a mis un terme à sa carrière en 2018, mais pour devenir l'un des assistants de Didier Tholot, au même titre que Benjamin Betrand. «Il était venu me voir lors du dernier match de la saison dernière. Je savais sur qui j'allais tomber», sourit le coach français. Concrètement: sur une personnalité franche et affirmée, un homme travailleur et doté d'une grosse expérience. Notamment sur phases arrêtées, spécialité du Hongrois. «S'il peut nous apporter sa rage, cela peut nous aider.»

Plus que de la rage, Vilmos Vanczak a beaucoup d'amour à donner au FC Sion, un club qui ne l'a jamais quitté, même après son départ en 2016 pour terminer sa carrière au pays. S'il a toujours suivi la formation valaisanne depuis la Hongrie - il a d'ailleurs été affecté par la relégation en 2023 - il a à cœur de l'aider à poursuivre sa progression.

Qu'y a-t-il de spécial dans l’air de Sion pour que les entraîneurs et les joueurs reviennent aussi souvent, au fil du temps, dans ce club?
Bonne question (rires). Personnellement, c'était mon but, j'ai toujours rêvé de revenir. Quand je suis parti comme joueur, mon objectif était de revenir pour y travailler comme entraîneur. Le FC Sion est un club de traditions, qui te marque.

Comment tu expliques cette histoire d’amour?
Après deux années passées ici, j’ai senti que j’avais trouvé ma maison à Sion. Avec les supporters, avec le président aussi. Ensuite, je n’ai pas cherché à quitter le club. J’ai dit que je voulais rester le plus longtemps possible. Cet amour est toujours là et je suis très heureux d’être ici.

Il n’y a qu’un joueur qui est resté plus longtemps que toi à Sion: Birama Ndoye (2012-2022).
Oui, c’était vraiment une période très agréable. J’ai joué neuf ans ici, et j'espère maintenant pouvoir faire pareil en tant qu'entraîneur ou comme membre du club. C’est ça le plus important. Peu importe le poste, tant que je peux travailler pour Sion.

Quand tu termines ta carrière de joueur, tu sais déjà que tu veux devenir entraîneur?
Oui, tout de suite. Quand j’ai fini ma carrière, j’ai décidé que je voulais rester dans le foot et j'ai rapidement obtenu tous les diplômes nécessaires. Je remercie Christian (nldr: Constantin, président du FC Sion) et Didier (ndlr: Tholot, entraîneur principal du club) qui m’ont donné cette chance.

Comment ton retour s'est-il réalisé? J'imagine que le temps de la réflexion n'a pas été trop long.
Non, je n’ai pas hésité. J’ai tout de suite dit: 'c’est bon, je viens'. On n’a même pas discuté une minute. J’étais d’accord. Quand j'ai quitté le club, c’était mon objectif de revenir. Donc, quand Didier m’a appelé, j’ai immédiatement commencé à préparer mes affaires pour revenir.

Tu as commencé en Hongrie comme assistant. Comment cela s'est passé? C’était facile de franchir la barrière?
Non, ce n’était pas facile au début. En tant que joueur, tu es toujours actif, au cœur du jeu et soudainement tout s'arrête. Il a fallu s’adapter. Mais au final, je fais maintenant les mêmes journées que les joueurs, je suis toujours un peu sur le terrain, même si c'est différent. Je trouve que le rôle d’adjoint est idéal pour moi.

Aspires-tu un jour à devenir numéro un?
C’est tout à fait possible. Mais je dois encore beaucoup apprendre. Ma priorité, c’est de donner à l’équipe, d'épauler le numéro un. Après, peut-être qu’un jour ça viendra, on ne sait jamais. Mais pour le moment, être coach assistant, c’est le rôle idéal pour moi.

Didier, c’est l’entraîneur que tu as le plus connu en tant que joueur. Ce n’est pas commun de retrouver son ancien coach comme collègue.
(Rires) Oui, c’est clair. On a passé pas mal de temps ensemble dans d'autres rôles, lui était entraîneur et moi joueur. J'ai beaucoup appris à l'époque et j'espère que cela sera à nouveau le cas. Pouvoir aujourd'hui travailler avec lui, c’est vraiment génial.

Tu as connu 21 entraîneurs différents à Sion. Cet été, Didier entame sa troisième saison consécutive. Comment vois-tu cette nouvelle stabilité?
C’est un peu spécial (Rires). Quand j'étais joueur, on changeait d'entraîneur tous les trois ou quatre mois. Je suis très heureux de cette stabilité. J’espère qu’il va rester encore deux ou trois saisons, ou plus, s’il le veut. Ça dépend de lui. Et j’espère que les résultats vont suivre, parce que c’est essentiel pour l’équipe. Si on change d’entraîneur tous les trois mois, à chaque fois il y a une nouvelle idée de jeu et il faut du temps pour que le groupe s’habitue. Aujourd’hui, Didier est là, tout le monde sait ce qu’il veut. Seuls quelques détails sont modifiés, mais la philosophie est claire pour tous. Et ça, c’est très important.

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Tour final
Tour de relégation
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