Le FC Saint-Gall est allé chercher son point à Bâle au prix d’un engagement total. «Je veux adresser un immense compliment à l’équipe. La manière dont chacun a soutenu l’autre, l’abnégation sur chaque ballon, c’était un véritable esprit de sauvetage», s’enthousiasme l’entraîneur saint-gallois Enrico Maassen (41 ans).
Pour une grande partie du public bâlois, le jeu des Brodeurs n’a pas seulement été caractérisé par la combativité, mais aussi par une dose de théâtralité et de gains de temps. Les nombreuses interruptions, chaque fois qu’un joueur saint-gallois restait au sol, ont irrité le Parc Saint-Jacques. La réponse du stade ne s’est pas fait attendre: un concert de sifflets contre les visiteurs.
Déjà Croci-Torti l’avait dénoncé
L’entraîneur bâlois Ludovic Magnin (46 ans) s’est, lui aussi, montré agacé par moments. On l’a même vu jeter une bouteille au sol, furieux. C’est exactement ce qu’avait vécu quelques jours plus tôt l’entraîneur luganais Mattia Croci-Torti lors du match reporté face à Saint-Gall. «Je pense qu’ils ont joué un match dans lequel ils se sont constamment laissés tomber du début à la fin. Ils ont pleuré chaque seconde», s’était emporté le Tessinois mercredi en conférence de presse.
Si Croci-Torti avait attaqué Saint-Gall frontalement, Magnin se montre bien plus mesuré après le coup de sifflet final. «Ce n’est pas dans ma nature de m’attarder sur ce genre de choses. Mais il faut reconnaître que cela demande aussi une certaine malice. Ils l’ont très bien fait. Parfois, quand mon équipe mène, j’aimerais qu’elle fasse la même chose. Donc pour moi, rien de grave là-dedans.»
«Certainement pas pour tuer le temps»
Que répond Maassen, face aux critiques venues du public bâlois et du Tessin, et à propos de la solidité défensive de Saint-Gall? D’abord, il affirme ne pas comprendre toute cette agitation. Puis il insiste: «Cela n’a absolument rien à voir avec une tactique calculée. Moi-même, je me suis déjà énervé sur ce sujet à plusieurs reprises. Et ce match contre Bâle était d’une intensité terrible. Mes joueurs se sont jetés sur chaque ballon et n’ont certainement pas joué la montre».
Au final, le coach saint-gallois peut se permettre de laisser couler. Seuls les points comptent. Et seul Thoune en a récolté davantage. Conclusion: chez les Brodeurs beaucoup de choses fonctionnent en ce moment. Avec ou sans gestion du temps.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 | 15 | 10 | 31 | ||
2 | 15 | 12 | 28 | ||
3 | 15 | 7 | 26 | ||
4 | 15 | 6 | 24 | ||
5 | 15 | -1 | 23 | ||
6 | 15 | 3 | 21 | ||
7 | 15 | -5 | 20 | ||
8 | 15 | 4 | 19 | ||
9 | 15 | 2 | 18 | ||
10 | 15 | -5 | 16 | ||
11 | 15 | -10 | 14 | ||
12 | 15 | -23 | 9 |


