«Je ne dis pas qu’on va tout casser, mais on a moyen d’accrocher ce qu’on espère.» Didier Tholot, qui s'apprête vendredi à débuter sa troisième saison consécutive sur le banc du FC Sion, se veut confiant. L'objectif du club: atteindre le top six, ce qui est considéré comme une ambition logique compte tenu de l'évolution de la formation valaisanne depuis sa relégation en Challenge League en juin 2023.
Pour cela, la formation sédunoise pourra s'appuyer sur un mercato plus qu'intéressant, avec notamment les arrivées de l'espoir suisse Winsley Boteli, du gardien Anthony Racioppi ou encore Kreshnik Harizi, dont l'option d'achat a été levée à l'issue de son prêt ce printemps. Mais aussi Lamine Diack, annoncé ce jeudi et dont la participation au déplacement à Zurich reste encore incertaine. «On a désormais la capacité d'être plus réguliers», poursuit le technicien français, qui se réjouit du travail effectué jusqu'à présent par le directeur sportif Barthélémy Constantin. «Nous avons les armes qui nous permettent d’évoluer dans plusieurs systèmes.»
«Il faut être nettement supérieur dans la mentalité»
Le Bordelais le sait, s'il entend atteindre l'objectif fixé, il se devra d'améliorer les performances de son équipe loin de Tourbillon. La saison dernière, c'est justement à cause des résultats à l'extérieur que le FC Sion s'est fait une petite frayeur au classement (1,68 point par match à domicile contre 0,63 sur la route). «Si on veut passer à l’étape supérieure, il faut aussi faire des résultats loin de Tourbillon», lance Didier Tholot, qui sait quels ingrédients sont nécessaires: «Il faut être nettement supérieur dans la mentalité».
C’est dans les deux surfaces que cette exigence mentale devra faire la différence. «On a repris un peu les bases de ce qu’on avait beaucoup travaillé à l'arrivée du coach en 2023, à savoir le travail défensif, explique Numa Lavanchy. C’est ce qui avait fait notre très bon premier tour avec l’une des meilleures défenses du championnat. Il a remis l’accent là-dessus.»
Le FC Sion a trouvé son buteur
Si le printemps a été compliqué défensivement, il l'a également été sur le plan offensif. Et ce constat peut même s'étendre à toute la saison. Il faut dire que le meilleur buteur du club n’était autre que Benjamin Kololli, arrivé en janvier et pourtant pas un buteur né (9 réalisations). Pour ce nouvel exercice, Barthélémy Constantin semble avoir trouvé le buteur qu'attendait Didier Tholot en la personne de Rilind Nivokazi, arrivé cet été de Bellinzone et meilleur buteur de Challenge League en titre (18 buts en 34 rencontres).
«C'est le profil que l'on cherchait depuis deux ans, se réjouit le Bordelais, qui n'hésite pas à parler de «bonne surprise» pour le qualifier. Il est puissant, a du volume et est plus mobile que les attaquants que l'on avait avant. Et il marque les buts d'avant-centre qu'on ne marquait pas la saison dernière, comme face à Annecy où il se jette sur un centre pour couper au premier poteau (ndlr: en amical, victoire des Sédunois 3-0).» Le Kosovar est même désormais considéré par son entraîneur comme le numéro un dans la hiérarchie. «Il a montré lors des matches amicaux et à l'entraînement qu’il mérite cette place.»
La défense du FC Zurich est prévenue, comme le reste de la Super League : le FC Sion arrive avec des intentions claires.