Le lieu, bien que perdu à l'est de Zurich, a du sens. Pour tirer le bilan de la saison 2024/25 de l'arbitrage en Suisse, l'ASF a réuni la presse à Volketswil. C'est ici que, lors de toutes les journées de championnat, les officiels préposés à la VAR se réunissent pour prendre des décisions sur les terrains aux quatre coins de la Suisse.
En ce mardi après-midi, le championnat a rendu son verdict et la Coupe de Suisse également, les deux remportés par le FC Bâle. Dani Wermelinger, chef du département arbitres d'élite, est accompagné de Brent Reiber, le Elite Referee Manager qui vit ses derniers jours à son poste. Dès le 1er août, l'ancien arbitre de hockey sur glace va retourner à ses premiers amours et va occuper le poste de «Referee in Chief» au sein de la SIHF. «C'est évidemment une grande perte pour nous», annonce d'emblée Dani Wermelinger.
4,5 de moyenne en Suisse
Mais l'heure n'est pas encore à l'avenir, mais plutôt au passé. Les deux dirigeants sont là pour tirer le bilan de la saison qui vient de s'achever. Avec au compteur 230 matches de Super League, 180 en Challenge League et 63 en Coupe de Suisse – pour un total de 473 rencontres sur le plan suisse. Dani Wermelinger n'en tire pas un bilan très glorieux. «La première moitié de saison était correcte, entame-t-il. Par contre, la deuxième n'était pas satisfaisante. Si je dois attribuer des notes, je mettrais respectivement 5 et 4, ce qui nous fait une moyenne de 4,5.»
Le problème principal pour le dirigeant depuis le début de l'année civile a été l'inconstance. «Nous avons été bons lors de trois journées, puis moins bons lors des trois suivantes, analyse-t-il. Nous devons travailler et nous améliorer pour la saison prochaine.» Si le bilan n'est pas flamboyant en Suisse, il l'est davantage sur le plan international, selon Dani Wermelinger. En grande partie grâce à Sandro Schärer. «Il y a eu l'Euro en Allemagne, puis la Champions League et ses grandes performances avec son équipe font qu'il arbitrera la finale de la Ligue des nations ce week-end à Munich. Nous en sommes très fiers.» Le dirigeant n'oublie pas non plus Urs Schnyder, qui a également officié lors de certains matches de C1. «Cela faisait très longtemps que nous n'avions pas eu deux arbitres suisses à ce niveau», rappelle Dani Wermelinger. Au final, le sentiment est donc contrasté pour le dirigeant: de la frustration en Suisse, mais de la fierté sur la scène européenne.
La possibilité pour l'arbitre de venir à l'interview
Après les problèmes, place aux tentatives d'amélioration. Ainsi, les représentants promettent une plus grande communication. Par exemple, avant chaque match, un clip sera diffusé dans le stade pour expliquer les 4 cas où la VAR peut intervenir. Également, l'accent va être mis sur le plan du développement des arbitres, avec pour ambition d'en faire des professionnels. «Pour la saison prochaine, nous allons aussi revoir notre ligne à propos des 'soft-pénaltys', à savoir les contacts dans la surface de réparation», précise Dani Wermelinger.
La porte concernant des interventions d'arbitres après un match pour expliquer telle ou telle décision n'est pas fermée non plus. «Mais seulement dans des cas exceptionnels, car le but n'est pas de le clouer au pilori, tempère le dirigeant. Il faut qu'il soit à disposition, car ils sont libres de parler ou non. Par contre, il faut qu'il ait vu les images avant de venir à l'interview.» Cette situation se produira-t-elle davantage la saison prochaine? Affaire à suivre.