Les highlights de Thoune - Servette
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Thoune - Servette:Les highlights de Thoune - Servette

Jocelyn Gourvennec «en colère»
A Servette, la désormais récurrente question du mérite

Servette méritait-il mieux à Thoune? La question est presque philosophique et, surtout, elle commence à revenir trop souvent pour être anecdotique. Jocelyn Gourvennec s'est dit «en colère» ce samedi, comme à Zurich un mois plus tôt.
Publié: 18.10.2025 à 22:16 heures
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Dernière mise à jour: 09:52 heures
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Lilian Njoh le regard dans le vide: Servette méritait-il mieux ce samedi?
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

La question est éternelle: vaut-il mieux être l'entraîneur dont l'équipe a perdu, mais bien joué, ou être celui dont la formation a été chanceuse de l'emporter? Jocelyn Gourvennec en a un peu marre de se poser la question, lui dont le Servette FC s'est incliné (3-1) ce samedi à Thoune, sur le terrain d'un leader à qui tout réussit.

Mauro Lustrinelli le reconnaît: Thoune est bien payé

«Servette a été mal payé, c'est sûr. Nous, on va devoir travailler un peu notre organisation, parce que ça a été un peu sauvage par moments», a reconnu sans peine Mauro Lustrinelli, lequel ne cachait pas son bonheur en regardant le classement. «On est premiers! C'était quand la dernière fois que Thoune était là? On va essayer d'y rester le plus vite possible, c'est un défi excitant. Je sais que beaucoup de monde attend que l'on tombe pour dire qu'on n'était pas à notre place, mais moi, je suis extrêmement fier de ces joueurs et de leur état d'esprit», a expliqué l'entraîneur du FC Thoune, qui n'a rien volé. En fait, ce ne sont pas les Oberlandais qui ont braqué les trois points, c'est même tout le contraire: Servette les a offerts.

Comme à Zurich un mois plus tôt (victoire du FCZ 2-1), Jocelyn Gourvennec a assuré être «très en colère». Pas contre l'arbitre, pas contre l'adversaire, pas contre les dieux du football, mais contre le fait que ses joueurs ont laissé filer trois points largement à leur portée. 

Théo Magnin a fait un bon match sur le flanc droit de la défense genevoise, mais il chute ici face à Kastriot Imeri, auteur du 1-1.
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«On raté des moments dingues dans ce match. On a ouvert le score, ce qui est déjà difficile, et encore plus ici. Et puis, après, on est d'une naïveté incroyable dans la foulée. On encaisse l'égalisation quelques secondes après et ensuite, on prend le 2-1. Il est refusé à juste titre, mais comme si ça ne suffit pas, on le reprend juste derrière!», a-t-il pesté, ébahi par le dégagement raté de son gardien Joël Mall. «Ce ne sont jamais les mêmes joueurs qui font les erreurs d'un match à l'autre», a-t-il grincé.

Des défaillances individuelles qui interrogent

Juste avant la trêve, Dylan Bronn avait été fort malheureux face à Bâle, mais le Tunisien, tout juste rentré de sélection, n'était pas sur la feuille de match ce samedi à Thoune, lui qui était «ménagé», selon le terme officiel. Défensivement, outre Joël Mall, Steve Rouiller a connu un match très compliqué, lui qui est décidément bien fébrile depuis le début de la saison. Et offensivement, les ratés de Florian Ayé et de Miroslav Stevanovic en deuxième période font écho à celui de Timothé Cognat au Letzigrund. Mêmes causes, mêmes effets, avec aucun point pris lors de ces deux matches, alors que quatre ou six n'auraient pas été volés au vu de la prestation globale du SFC.

«Beaucoup d'erreurs individuelles avaient été commises en début de saison, pendant l'été. On avait corrigé ça, c'était mieux. Et là, ça revient... On n'est pas hors de position ce samedi, mais on prend des buts. Et ensuite, on doit revenir en deuxième période, mais on n'est pas efficaces. La différence entre une équipe leader et nous, c'est ça: Thoune a la bonne dynamique, ils ont été efficaces comme ils savent le faire, et nous non. En deuxième période, on a vraiment dominé le match, mais ils nous ont donné une leçon d'efficacité.»

«Une gestion psychologique et humaine»

Comment corriger cet aspect, sachant que le problème n'est pas tactique ou technique, mais bien dans cette fébrilité? Quel levier actionner? «Il faut qu'on retrouve une certaine stabilité émotionnelle. C'est vrai que ce match rappelle celui de Zurich. Derrière, on avait gagné à Sion. Etre entraîneur, ce n'est pas que de la technique ou du physique, c'est toute une gestion psychologique et humaine, qui se fait avec le groupe. Cela passe par des échanges, je consacre beaucoup de temps à parler avec les joueurs, de manière individuelle ou collective. Il faut continuer. On fait un métier de persévérance, dans l'abnégation. Quand on a un équilibre, c'est toujours fragile. C'est un moment difficile, il faut qu'on le passe ensemble», répond Jocelyn Gourvennec, lequel avait également un message à faire passer à ses cadres ce samedi, avant de remonter dans le bus en direction de Genève.

Jocelyn Gourvennec: «On doit encore soigner les têtes»

«J'attends des joueurs plus expérimentés qu'ils prennent un peu plus leurs responsabilités, assure-t-il. Ce sont eux qui doivent tirer le groupe, en amenant plus d'exigence et d'engagement. Quand on n'est pas en réussite, on n'est pas efficace. Les deux vont ensemble. On doit encore soigner les têtes. Il y a des joueurs qui ne sont pas réguliers, qui sont encore marqués par ce début de saison raté. Mais on n'a pas le choix: il faut qu'on continue à avancer.»

Super League 25/26
Équipe
J.
DB.
PT.
1
9
6
19
2
9
9
18
3
8
7
15
4
8
-1
14
5
9
-2
13
6
9
-3
13
7
8
3
12
8
8
1
12
9
8
2
9
10
8
1
8
11
9
-5
8
12
9
-18
2
Tour final
Tour de relégation
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