«Un beau but? Non! Mais un but, c'est un but, il a la même valeur que tous les autres», rigole Florian Ayé au sortir de la victoire (3-1) du Servette FC à Lausanne mercredi soir. L'attaquant français a ouvert le score en profitant d'une «pataugée» de Kevin Mouanga et de Karlo Letica pour glisser le ballon dans le but vide au tout début de la deuxième période et placer Servette en tête en inscrivant sa cinquième réalisation de la saison en Super League. Un but facile, mais encore fallait-il être là.
L'importance du prochain match à Winterthour
«Je ne sens pas spécialement ce qui va se passer sur le coup, je suis surtout là pour gêner et voir s'il y a une petite boulette au cas où... C'est un peu à l'instinct», détaille l'avant-centre genevois. Beyatt Lekoueiry a égalisé un peu plus tard, mais un autogoal de Morgan Poaty et un but en fin de match de Samuel Mraz ont offert la victoire au SFC, la deuxième consécutive après celle face à Lugano. Les Grenat ont-ils enfin lancé leur saison? La réponse n'est pas encore oui.
«Il faut qu'on confirme ce week-end à Winterthour. Là oui, on pourra dire qu'on l'a fait», répond Florian Ayé. Trois points à la Schützenwiese samedi et Servette pourrait même être dans le top 6 pour la première fois de la saison, selon les résultats des autres équipes d'ici-là. Florian Ayé garde d'ailleurs un bon souvenir du FCW puisqu'il y avait inscrit un doublé à la Praille voici quelques semaines, face à une équipe alors entraînée par Uli Forte.
«Winterthour, ce sera très difficile, prévient Jocelyn Gourvennec, auquel il n'a pas échappé que les hommes de Patrick Rahmen avaient largement bousculé Lucerne ce week-end. «On vient de jouer deux très bonnes équipes, qui étaient devant nous au classement, et on a gagné. Mais il faut garder l'exigence au même niveau face à une équipe de Winterthour en manque de points. Il faut garder le curseur là, surtout ne pas le descendre», affirme le Breton avec détermination.
Même pas une «demi-erreur» cette fois
Servette, sans faire un match exceptionnel ce mercredi, a mis les ingrédients nécessaires pour gagner un derby: du coeur, de l'intensité et une grande rigueur. Le refrain est connu: jusqu'alors, les Grenat se punissaient souvent eux-mêmes en commettant des erreurs inacceptables à ce niveau, comme à Zurich et Thoune, ou Bâle à la maison. Même face à Lugano, une «demi-erreur» de Steve Rouiller avait conduit à l'égalisation d'Anto Grgic. Là, rien de tout ça: les Genevois ont été concentrés du début à la fin, se montrant extrêmement concentrés et solides, à l'image de la charnière. Steve Rouiller et Dylan Bronn ont livré une prestation de très haut niveau, avec une mention pour le Tunisien, énorme face à Theo Bair. La défense tout entière a été performante d'ailleurs, avec un grand Joël Mall dans les buts et des latéraux de haut niveau.
Loun Srdanovic a en effet très bien débuté, puis est sorti à la 41e, ressentant une gêne à la cuisse. Bradley Mazikou est alors passé de la gauche à la droite et a particulièrement bien défendu face à Gaoussou Diakité. «Bradley a des bons appuis, ça l'a aidé face à Diakité, lequel multiplie les feintes et les changements de direction. C'est un attaquant complet et Bradley a bien défendu», le complimente son coach.
Jocelyn Gourvennec: «On a été efficaces»
«Il a fallu qu'on défende bien, qu'on s'adapte bien au terrain synthétique aussi. On a respecté notre plan de jeu, on a été efficaces, ce qui n'avait pas été le cas à Thoune», enchaîne Jocelyn Gourvennec, pour lequel le mot d'ordre était «ne pas faire d'erreurs.»
Rabâcher, encore et encore
«Quand on n'en fait pas, ça permet de gagner des matches. Il y a une progression collective. On se sert de nos erreurs, elles comptent dans le vécu collectif. On ne veut plus les revivre. L'état d'esprit a été bon, même quand Lausanne a égalisé, on a eu le mental nécessaire pour ne pas sortir de notre match», se réjouit encore le coach, lequel a effectué un gros travail psychologique avec son groupe ces dernières semaines. «Le métier d’entraîneur, c'est ça: il faut rabâcher tout le temps, répéter, insister, collectivement et individuellement, rentrer dans la tête des joueurs, ne pas lâcher.» Encore et encore. Pour enchaîner samedi à Winterthour et définitivement quitter la zone dangereuse, et ne plus y revenir.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 | 11 | 10 | 25 | ||
2 | 11 | 12 | 21 | ||
3 | 11 | 7 | 21 | ||
4 | 11 | 4 | 18 | ||
5 | 11 | -1 | 18 | ||
6 | 11 | -1 | 16 | ||
7 | 11 | -1 | 14 | ||
8 | 11 | -2 | 14 | ||
9 | 11 | -6 | 13 | ||
10 | 11 | 3 | 12 | ||
11 | 11 | -4 | 10 | ||
12 | 11 | -21 | 3 |
