Le Lausanne-Sport était très attendu ce mercredi face à Servette. Et pour cause: les Vaudois restaient sur deux victoires éclatantes à domicile face à Young Boys (5-0) et Bâle (5-0). Lors de ces deux succès, Gaoussou Diakité éclaboussait le terrain de son talent, se révélait à la Suisse. L'international malien de 20 ans, prêté par Salzbourg, était par conséquent lui aussi très attendu face aux Grenat.
Mais celui-ci s'est manqué, disparaissant presque totalement en seconde période. Non pas qu'il ait fait un mauvais match. Il n'a simplement pas été à la hauteur des attentes qu'il avait lui-même nourries ces dernières semaines, à force de ridiculiser les défenseurs adverses.
Des pétards mouillés
Steve Rouiller ou encore David Douline, pour ne citer qu'eux, ont bien été mis dans le vent à quelques reprises par le numéro 70. Mais derrière le geste technique, souvent de grande classe, le Malien n'a pas réussi à se montrer aussi clinique que lors de ses dernières apparitions. Que ce soit par la passe ou le tir. Ces derniers se sont d’ailleurs pour la plupart transformés en pétards mouillés.
Comment l'expliquer? Peter Zeidler, grand amateur de second degré, il faut le rappeler, avance la pluie comme explication possible. «Normalement, il a un bon tir des deux pieds. Je le sais, je le vois tous les jours. Ce n'était pas son jour sur ce plan», estime l'Allemand, qui a malgré tout apprécié le match de son joueur.
Reste qu'il n'a pas été suffisant pour permettre au Lausanne-Sport de prendre un point face au Servette FC. La faute donc potentiellement à un manque de plan B côté vaudois, lequel compte énormément sur le Malien au moment de construire ses offensives. Mais aussi à une formation genevoise qui avait forcément ciblé le danger et décidé de mettre davantage de pression sur lui. «Diakité est capable de faire la différence à tout moment. Il fallait donc bien se préparer, bien défendre», reconnaît Jocelyn Gourvennec, le coach servettien.
«Notre pressing ne fonctionnait pas»
Plus largement, le LS n'a pas fait du LS, habitué à agresser et à aller chercher haut son adversaire. «On savait que ce ne serait pas facile. En début de match, notre pressing ne fonctionnait pas bien. Notamment à cause du synthétique: les ballons circulaient vite, surtout lors des changements de côté», relève le coach lausannois, qui déplore également les interruptions de match à cause de la fumée créée par les engins pyrotechniques allumés de chaque côté.
«Je ne veux pas trop commenter, mais c’était difficile de trouver notre rythme alors que normalement, c'est une de nos forces d'en proposer un élevé», commente-t-il, refusant toutefois d'utiliser cela comme excuse pour justifier la défaite du LS. Celle-ci peut en revanche s'expliquer par une meilleure entame de mi-temps des Genevois. «On pensait pouvoir attaquer davantage avec notre public, accélérer le rythme, mais ce plan a été cassé avec le but à la 49e minute. Après quatre minutes, c’était un autre match», regrette Peter Zeidler, lequel doit rapidement passer à autre chose.
«C'est un coup dur pour nous, mais nous n'avons pas le temps d'être trop frustrés, car cela continue pour nous samedi à Zurich.»
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 | 11 | 10 | 25 | ||
2 | 11 | 12 | 21 | ||
3 | 11 | 7 | 21 | ||
4 | 11 | 4 | 18 | ||
5 | 10 | -1 | 17 | ||
6 | 10 | 1 | 14 | ||
7 | 11 | -2 | 14 | ||
8 | 10 | -3 | 13 | ||
9 | 11 | -6 | 13 | ||
10 | 11 | 3 | 12 | ||
11 | 10 | -4 | 9 | ||
12 | 11 | -21 | 3 |

