Émotions au Parc Saint-Jacques
David Degen face à Ludovic Magnin: duo explosif au FC Bâle!

Avec David Degen et Ludovic Magnin, le FC Bâle a un duo explosif à sa tête. L'ancien joueur Carlos Varela livre son analyse. Pour lui, «Ludo» est l'homme de la situation.
Publié: 17.06.2025 à 19:45 heures
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Ludovic Magnin a l'habitude de montrer ses émotions depuis le banc de touche.
Photo: keystone-sda.ch
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Stefan Kreis

Quand on pense à Ludovic Magnin, on pense forcément aux émotions qui vont avec. Des mimiques enflammées, des gestes remplis de dramaturgie, bref la passion du football incarnée.

Mais David Degen représente lui aussi ces traits de caractère. Il est également un homme impulsif, constamment sous tension. Faut-il alors craindre un mélange explosif au Parc Saint-Jacques? «Oui», répond Carlos Varela. Mais l’ancien joueur estime que Magnin est la solution parfaite pour le FCB. «Un entraîneur doit montrer des émotions à Bâle. Ce n’est pas un public VIP là-bas. Au Parc Saint-Jacques, on vit en rouge et bleu», explique-t-il.

Mais pour le Genevois, il serait faux de réduire Ludovic Magnin au seul aspect émotionnel. «Ceux qui ont regardé Lausanne ont vu que l’équipe a progressé semaine après semaine, que les joueurs se sont améliorés et qu’ils ont pratiqué un football attractif et offensif. Sa patte était clairement reconnaissable. Indépendamment du fait que des joueurs lui aient été arrachés, il a appliqué sa philosophie.»

«Il doit accepter que Degen soit le chef»

Carlos Varela est conscient que l’entraîneur vaudois doit désormais composer avec David Degen, un président fort, qui s’y connaît beaucoup en football et qui peut aussi perdre ses nerfs après une défaite. Mais le nouvel entraîneur du FCB sait dans quoi il s’est engagé. «Bâle est la meilleure adresse du pays. Si tu perds quatre matches à Lausanne, la pression est moindre. Au FCB, tu ne peux même pas te permettre deux défaites consécutives sans être critiqué.» Et cela en externe comme en interne.

Le prédécesseur de Ludovic Magnin, Fabio Celestini, en sait quelque chose. Il a été plusieurs fois au bord de la rupture la saison dernière: «Je suis sûr que Ludo a contacté Fabio et qu’il lui a donné des conseils», assure Carlos Varela. L’important, c’est que Magnin accepte que Degen soit son chef. Et il doit être reconnaissant d’avoir eu cette chance à Bâle. «Ludo est intelligent. Il le sait. Et il sait comment fonctionne Degen», poursuit l’ancien joueur bâlois.

Moins de forts caractères

Ce n’est un secret pour personne: les deux hommes s’entendent bien sur le plan humain. Sur presque toutes les photos sur lesquelles ils apparaissent, ils semblent très liés. Ils se sont côtoyés pour la première fois en mai 2006, lors d’un match amical de l’équipe nationale suisse contre la Côte d'Ivoire. Presque 20 ans plus tard, le duo travaillera pour la première fois ensemble.

Pour Carlos Varela, c’est une bonne nouvelle pour le football suisse: «Il y a de moins en moins de forts caractères. Et c’est dommage.»

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