«L'histoire de ces deux joueurs est un beau message. Ça montre aux jeunes qu'il ne faut rien lâcher.» Ces mots, ce sont ceux, spontanés, de Didier Tholot lorsque Blick évoque avec Kreshnik Hajrizi sa relation avec Jan Kronig. Il faut dire que l'entraîneur français du FC Sion a raison: il y a un an, le premier nommé chauffait le banc dans le championnat polonais et le second en faisait de même du côté de Tourbillon. «De 0 minute de jeu à la meilleure défense du championnat», sourit Didier Tholot.
Car la paire Hajrizi-Kronig fonctionne bien depuis cet été, le club sédunois n'ayant encaissé que 10 buts en Super League (à égalité avec Bâle et Saint-Gall). Il faut dire que la relation entre les deux Valaisans remontent à bien longtemps, eux qui ont porté les couleurs des U15 de Young Boys ensemble, il y a une dizaine d'années. «Il y a des automatismes qui sont restés, souligne le No 17. Et dans la communication, ça aide.» Kreshnik Hajrizi abonde forcément: «Je connais Jan par cœur et ça fait du bien de le voir comme cela.»
«Les bons vieux souvenirs de Young Boys»
Lorsqu'il a débarqué dans le Valais central en janvier de cette année, le Kosovar a trouvé un joueur qui n'était pas au top, cantonné à un rôle de remplaçant, au mieux. «Ce n'était pas le Jan que je connaissais. Il était en manque de confiance, mais il a travaillé dur et a réalisé une superbe préparation. J'espère que ça va continuer dans cette direction.»
Durant les quelques saisons où ils ont été séparés, les deux joueurs ont gardé un peu de contact. «Mais on avait pris des chemins différents, rappelle Kreshnik Hajrizi. Par contre, ça ne nous empêchait pas de nous rappeler les bons vieux souvenirs de Young Boys lorsqu'on se croisait sur le terrain.»
De coéquipiers à adversaires, et désormais à nouveau coéquipiers. Quelque chose de spécial, forcément, pour ces deux Valaisans de porter le blason du club cantonal sur leur poitrine. «Le rêve était avant tout de jouer en Super League», explique l'international kosovar. «On disait souvent qu'on voulait jouer ensemble au plus haut niveau, mais on n'en avait jamais eu l'opportunité, ajoute Jan Kronig. C'est beau qu'on y soit arrivés.»
Tension à cause des équipes nationales?
Si l’entente sur le terrain semble excellente entre les deux joueurs, y a-t-il un sujet de discorde dans le vestiaire quant aux… sélections nationales? Kosovar d’origine, Kreshnik Hajrizi défend (à merveille) les couleurs de la nation balkane lors des qualifications. Problème? Le Kosovo est en lutte avec la Nati pour décrocher une place à la Coupe du monde 2026. «Je suis content pour lui qu’il ait pu jouer, et bien. Mais bon, quand même, je soutiens la Suisse et j’espère qu’elle passera», sourit Jan Kronig.
Quand on lui rapporte les propos de son coéquipier et qu’on lui demande si tension il peut y avoir à ce sujet entre les deux hommes, le No 28 se marre. «Non non. Tous les joueurs m’ont félicité à mon arrivée. Bien sûr que représenter la Suisse était un rêve. Mais je joue désormais pour le Kosovo, avec des objectifs qu’on peut atteindre, même s’ils restent très proches et très loin à la fois.» Après ce bref détour, le défenseur international revient quand même à l’essentiel à l’heure actuelle: «Le plus important, maintenant, c’est le club, et les matches à venir.» Des rencontres qu’il devrait disputer, comme celle face à Thoune ce samedi, aux côtés de Jan Kronig.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 | 10 | 7 | 22 | ||
2 | 10 | 13 | 21 | ||
3 | 10 | 5 | 18 | ||
4 | 10 | -1 | 17 | ||
5 | 10 | 3 | 15 | ||
6 | 10 | 1 | 14 | ||
7 | 10 | -3 | 13 | ||
8 | 10 | -4 | 13 | ||
9 | 10 | 5 | 12 | ||
10 | 10 | -4 | 11 | ||
11 | 10 | -4 | 9 | ||
12 | 10 | -18 | 3 |