Autocritique sans arrogance
Ludovic Magnin va-t-il calmer ses émotions sur le banc de Bâle?

Le nouvel entraîneur du FC Bâle Ludovic Magnin explique pourquoi beaucoup ont une fausse image de lui. Habitué à laisser parler les émotions, il place l'honnêteté comme l'une de ses valeurs principales.
Publié: 12:36 heures
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Dernière mise à jour: 14:15 heures
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La collaboration entre David Degen (à gauche) et Ludovic Magnin va-t-elle se dérouler sans dispute?
Photo: keystone-sda.ch
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Lucas Werder

Lors de la conférence de presse donnée ce mardi, Ludovic Magnin a déclaré fièrement: «Je n’ai jamais été aussi bronzé», en parlant de ses vacances en Grèce. Pourtant, c’est souvent un teint rouge vif qui est associé à la tête du nouvel entraîneur du FC Bâle.

Au cours de ses années d’entraîneur, le Vaudois s’est forgé la réputation d’un caractère bien trempé qui perd parfois les pédales sur la ligne de touche. C’est justement lors des matches contre son nouveau club que Magnin a régulièrement fait les gros titres par le passé. C’était le cas en avril 2019, alors qu’il était entraîneur du FC Zurich. À l’époque, il avait traité l’arbitre Stephan Klossner de tricheur à l’issue de la demi-finale de Coupe perdue contre le FCB. Il avait été suspendu pour trois matches. Plus récemment, lors du match nul entre Bâle et Lausanne (1-1) en février, Ludovic Magnin s’en était pris à l’arbitre Fedayi San en lui lâchant le désormais mythique: «L'arrogance!», teinté d'un doux accent vaudois. 

«Je me sens toujours traité injustement»

Le coach rhénan est bien conscient de l’impression que les supporters du FC Bâle peuvent avoir de lui. «Beaucoup de gens en Suisse ne me connaissent que pendant 90 minutes. Durant celles-ci, je suis un mauvais perdant et je me sens toujours traité injustement», admet-il en faisant son autocritique. Mais en même temps, il l’affirme haut et fort: «Je serai toujours derrière mon équipe. C’est ce que je suis et je veux rester authentique.»

En dehors du terrain, le Vaudois est bien différent de l’image qu’il donne sur le banc de touche. Il est de ceux qui aiment distribuer des louanges. «Quand les gens font quelque chose de bien, je le leur dis aussi», explique-t-il. Il en va de même lorsque les choses lui plaisent moins. «L’honnêteté est pour moi la valeur la plus importante», assure le nouvel entraîneur du FCB. «On doit aussi pouvoir se dire mutuellement des choses qui ne nous plaisent pas.»

Cela vaut aussi pour le nouveau chef de Ludovic Magnin, David Degen. Le président du Conseil d’administration bâlois est, lui aussi, considéré comme une personne très émotionnelle, qui exprime rarement son opinion à demi-mots. Une dispute est-elle donc inévitable entre ces deux caractères? «Je ne veux pas dire que cela ne peut pas arriver», répond Magnin. «Mais l’harmonie ne va pas toujours dans le sens du succès. Parfois, deux têtes brûlées doivent aussi se dire ce qu’elles pensent. Nous ne sommes pas rancuniers. C’est le plus important», affirme le Vaudois avec calme.


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