Le football turc est frappé par un nouveau scandale. Lors d’une conférence de presse tenue lundi, la Fédération turque de football (TFF) a révélé l’ampleur d’une affaire de paris illégaux impliquant plusieurs centaines d’arbitres. Son président, İbrahim Hacıosmanoğlu, a déclaré que «371 arbitres possèdent des comptes de paris, et 152 parient activement», précisant que 22 d’entre eux officient au niveau national. Parmi les arbitres concernés, dix auraient effectué plus de 10'000 paris, tandis que quarante-deux auraient misé sur plus de 1000 rencontres.
Face à la gravité de la situation, Hacıosmanoğlu a tenu un discours ferme. «Nous sommes déterminés à nettoyer le football de toute trace de corruption. Nous ne ferons aucune exception», a-t-il assuré, promettant que «les sanctions nécessaires» seraient prises sans délai.
Des arbitres étrangers en renfort
Cette révélation accentue la crise de confiance qui touche le football turc depuis plusieurs années. Les polémiques autour de l’arbitrage n’ont cessé de se multiplier, alimentant les soupçons et les tensions entre clubs. En 2024, la TFF avait même choisi de faire appel à des arbitres étrangers pour certains matches à fort enjeu, dans le but de garantir l’impartialité des décisions.
Le 24 février dernier, le Slovène Slavko Vinčić avait ainsi été désigné pour diriger le choc entre Galatasaray et Fenerbahçe, à la suite de plaintes formulées par José Mourinho. Une décision exceptionnelle qui illustrait déjà le climat de méfiance entourant les arbitres turcs.
Avec ces nouvelles révélations, la TFF se retrouve confrontée à un défi majeur: restaurer la crédibilité d’un corps arbitral désormais profondément discrédité et tenter de sauver l’image d’un championnat déjà fragilisé par les controverses.