Prendra-t-il sa retraite?
Ivan Rakitic met en garde Bâle avant la finale contre Bienne

En Croatie aussi, le championnat est terminé. Pour Ivan Rakitic et Hajduk Split, il n'y a pas eu de titre à la clé. Encore incertain quant à une possible retraite, il s'exprime sur ses anciens clubs de Bâle et du Barça. Il suivra de loin la finale de la Coupe de Suisse.
Publié: 31.05.2025 à 19:02 heures
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Avant de penser à son avenir, Ivan Rakitic pense d'abord au camp qu'il organise et à ses vacances.
Photo: Instagram
Alain Kunz

Le championnat croate a connu un dénouement haletant en cette fin de saison. Lors du dernier tour, trois équipes pouvaient encore devenir championnes: Rijeka, Dinamo Zagreb et Hajduk Split. «Malheureusement, nous n’avons rien pu faire», se souvient Ivan Rakitic qui joue dans les rangs de Split. «Rijeka menait très tôt. Et tant que rien ne changeait, le Dinamo et nous n’avions aucune chance.»

Les choses en sont restées là. Rijeka est devenu champion et Hajduk a laissé passer une chance historique de remporter le titre pour la première fois depuis 20 ans. «Nous avons longtemps été en tête. Mais une série de six matches sans victoire et de quatre cartons rouges en fin de saison nous a fait reculer de manière décisive. Nous n’avons pas perdu le titre dimanche», explique l’ancien joueur du FC Bâle.

Pas de larmes cette fois-ci

La fin de saison n’a pas suscité autant d’émotions et de larmes que le dernier match à domicile de la semaine précédente. Ivan Rakitic disputait peut-être alors le dernier match de sa carrière devant ses supporters.

Mais le doute demeure: «J’ai décidé d’attendre mes vacances pour savoir si je poursuivais ma carrière», explique le joueur. Et avant que celles-ci n’arrivent, l’homme de 37 ans a beaucoup de travail devant lui: «Le 5 juin, je lance mon académie avec un grand camp de football pour environ deux cents enfants. Il faut maintenant le préparer.» Le nom de l’académie est «Rocket Football Academy by Ivan Rakitic». Rocket pour Rakitic? Plutôt un clin d’oeil à son manque de vitesse, son seul défaut footbalisitique. «En effet! Je n’ai jamais été un sprinter. Mais en Croatie, on m’a surnommé 'Raketa', pour faire un jeu de mots avec mon nom», sourit-il.

Le dilemme de la retraite

Puis il redevient combatif en pensant à son club: «Avoir ce titre, ce serait incroyablement cool. Se battre pour la Ligue des champions – que Hajduk n’a atteinte qu’une seule fois en 1994 – aussi. Nous avons une équipe jeune et talentueuse. La saison qui vient de s’achever a été une sorte d’étape préliminaire. Il nous manquait encore un peu d’expérience et d’intelligence.» Cela pourrait donc signifier que le joueur se projette? «Comme je l’ai dit, je n’ai rien décidé encore. Mais j’ai encore envie de jouer au football. Et vraiment! C’est mon problème…» Un sacré dilemme de la retraite.

Mais il y a d’abord ce camp. Et dimanche, son premier club professionnel jouera une finale de Coupe de Suisse. Se rendra-t-il à Berne pour y voir le FC Bâle affronter Bienne? «Aucune chance. De plus, je n’ai plus de contact avec le FC Bâle depuis longtemps. En conséquence, je n’ai pas non plus été invité», répond-t-il.

«Le vainqueur sera de toute façon le FC Bienne»

Mais il donne tout de même son avis sur cette finale qui oppose David à Goliath: «Tout peut arriver. Vraiment tout! Quelqu’un avait-il parié ne serait-ce qu’un franc sur Bienne en demi-finale contre YB?» Et c’est justement ce qui fait la beauté du foot. «Le vainqueur sera de toute façon FC Bienne. Ils n’ont absolument rien à perdre. Mais bien sûr, j’espère une victoire du FCB et le doublé pour terminer une magnifique saison.»

Et l’ancien joueur bâlois d’analyser le parcours des Rhénans cette saison: «C’était génial! Et c’est la conclusion provisoire d’une période turbulente du FCB sous David Degen, mais qui montre qu’il a fait beaucoup de choses correctement. Je suis incroyablement heureux pour lui. C’est surtout Xherdan Shaqiri qui a rendu cela possible, en montrant qu’il est encore un grand joueur. Mais l’entraîneur Fabio Celestini y est aussi pour beaucoup, car il a géré Shaq de manière magistrale et a su faire tourner la machine.»

Une grande génération au Barça

Et puis il y a l’autre FCB, celui où Rakitic a vécu sa plus grande période: le Barça. «Hansi Flick était l’entraîneur parfait pour terminer le travail préparatoire de Xavi. Cette touche allemande que Flick a apportée, c’est exactement ce qui manquait», analyse le joueur après le titre des Catalans.

Mais le plus étonnant dans cette équipe, c’est qu’elle a été portée par les jeunes: Yamal, Cubarsi, Pedri, Gavi… «C’est la prochaine grande génération après celle de Xavi», assure-t-il. Seule la Ligue des champions manque encore à ces nouvelles stars du football. La dernière victoire, en 2015, était justement l’œuvre de cette génération autour de Xavi… et d’un certain Ivan Rakitic.


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