«La famille a ma parole»
Mort de Diogo Jota: Deux camionneurs contredisent la police

Alors que la Guardia Civil affirme que Diogo Jota roulait trop vite lors de l’accident qui a coûté la vie au footballeur et à son frère André, deux chauffeurs routiers présents sur place contestent cette version.
Publié: 11.07.2025 à 07:58 heures
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Dernière mise à jour: 11.07.2025 à 10:51 heures
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Le lieu où Diogo Jota trouvé la mort en compagnie de son frère
Photo: AFP
Blick Sport

Le récit de l’accident tragique ayant coûté la vie à Diogo Jota et à son frère André continue de soulever des interrogations, une semaine après le drame survenu sur l’autoroute A‑52 en Espagne. Alors que les conclusions préliminaires de la Guardia Civil affirmaient que le footballeur portugais roulait à une vitesse excessive lorsqu’il a perdu le contrôle de sa Lamborghini Huracán, deux témoins directs viennent désormais remettre en cause cette version.

Le premier, José Azevedo, chauffeur routier portugais, affirme avoir été doublé par la voiture quelques instants avant le drame. Contrairement aux allégations d’excès de vitesse, il décrit une conduite calme et maîtrisée. «La famille a ma parole. Ils m’ont dépassé normalement, pas du tout à vive allure», assure-t-il, précisant qu’il emprunte ce tronçon plusieurs fois par semaine et qu’il sait reconnaître un chauffard.

En découvrant quelques kilomètres plus loin l’épave carbonisée, Azevedo a immédiatement compris qu’il s’agissait du véhicule qui l’avait dépassé peu avant. Il a tenté d’intervenir, muni d’un extincteur, mais n’a rien pu faire face aux flammes déjà trop violentes. «C’était trop tard. La voiture était déjà en feu, c’était impossible d’approcher. J'ai hélas la conscience tranquille. Je ne pouvais rien faire.»

Une allure normale

Un autre routier, José Alex Duarte, raconte auprès du «Correo da Manha» aussi avoir été dépassé par la Lamborghini environ cinq minutes avant l’accident. Là encore, il évoque une allure parfaitement normale. Ces témoignages contredisent la version officielle avancée jusqu’ici par la Guardia Civil, selon laquelle Jota aurait roulé bien au-delà de la limite autorisée, fixé à 120 km/h. «Tout porte à croire à un possible excès de vitesse par rapport à la limitation en vigueur sur cette portion de route», avait-elle communiqué.

D’après les enquêteurs, l’éclatement d’un pneu à l’avant gauche aurait provoqué la sortie de route. La voiture aurait heurté la glissière de sécurité, ce qui aurait perforé le réservoir, entraînant une explosion puis l’incendie fatal.

Les autorités espagnoles maintiennent que Diogo Jota était bien au volant au moment du choc, s’appuyant sur les marques au sol, les traces de freinage et l’analyse des restes du véhicule. L’enquête complète est toujours en cours et le rapport technique final doit être prochainement remis au tribunal de Puebla de Sanabria. Si les éléments techniques semblent accréditer la thèse d’une vitesse excessive, la parole des témoins, eux aussi habitués de la route, sème le doute. 

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