Le sélectionneur la joue modeste
Murat Yakin: «Mes changements, c'était de la pure logique»

Murat Yakin est en passe d'emmener l'équipe de Suisse à une nouvelle Coupe du monde, après celle au Qatar voilà quatre ans. Après le succès en Suède, les Etats-Unis, le Mexique et le Canada sont plus proches que jamais. Vendredi, ses changements ont fait la différence.
Publié: 00:53 heures
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Dernière mise à jour: 00:58 heures
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Murat Yakin et la Nati ont vécu une nouvelle soirée parfaite, ce vendredi à Stockholm.
Photo: TOTO MARTI
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

«On a eu de la chance sur cette occasion manquée par les Suédois en fin de première période. Si on avait pris le 1-0, ça aurait été plus compliqué. Mais ça fait partie du jeu... On a aussi mérité d'avoir la chance de notre côté, on la provoque», a souri Murat Yakin peu avant minuit, alors que son équipe était sortie vainqueure de ce choc à Stockholm, battant la Suède 2-0 grâce à un penalty de Granit Xhaka et à un but en toute fin de match de Johan Manzambi.

Le sélectionneur national s'est montré comme toujours très lucide après la rencontre, reconnaissant que Lucas Bergvall avait manqué une montagne, seul face à Gregor Kobel à la 42e. Et qu'avant cette occasion gigantesque, Alexander Isak avait trouvé le poteau à la 26e.

«Nous avons été bons tactiquement»

Une fois ce constat posé, Murat Yakin n'a pas manqué de souligner que son équipe avait effectué une belle prestation ce vendredi, réussissant son troisième blanchissage consécutif dans ces qualifications jusqu'ici parfaitement maîtrisées (Kosovo 4-0, Slovénie 3-0, Suède 2-0). «On connaissait leurs forces, on savait que ça pouvait aller vite quand ils partaient en contre. Mon équipe a effectué une belle prestation. Nous avons été bons tactiquement et nous avons eu de bonnes situations de transition, que nous n'avons pas toujours bien su utiliser. On a dû bien défendre aujourd'hui et je trouve qu'on a réussi», a enchaîné Murat Yakin, lequel n'a pas voulu tirer la couverture à lui, même lorsque l'occasion s'est présentée.

Djibril Sow a amené de la profondeur au bon moment

Un journaliste lui a en effet demandé s'il était fier de ses changements, vu que Djibril Sow, entré en jeu à la 60e, a obtenu le penalty du 1-0, et que Johan Manzambi, lui aussi apparu en cours de rencontre, a inscrit le 2-0. «Sincèrement, mes changements, c'était de la pure logique. Je me suis basé sur ce que j'ai vu aux entraînements, et sur le déroulement du match. On voulait trouver un peu plus de profondeur et c'est ce que nous avons demandé à Djibril quand il est entré. Il devait bien travailler au milieu et ne pas hésiter à demander le ballon dans le camp adverse, ce qu'il a très bien fait sur l'action du penalty. Et pour Johan, je suis très heureux qu'il ait marqué son premier but en match officiel, c'est super pour lui.»

Le penalty du 1-0 a donc été obtenu par Djibril Sow à peine entré et transformé impeccablement par Granit Xhaka. «Granit a montré une fois de plus qu'il était notre capitaine. Déjà lors de l'entraînement de veille de match, on a vu sa détermination, son envie d'être sur le terrain, son leadership, et c'est exactement ce qu'on attend d'un capitaine», l'a complimenté Murat Yakin.

Granit Xhaka, un vrai leader pour le penalty

Etait-ce à lui de tirer le penalty ou s'est-il emparé du ballon? La réponse est... un peu des deux. «Granit est sur la liste des tireurs de penalty, tout en haut, mais il peut décider s'il le sent ou pas. Dans un tel match, avec le contexte, il a bien évidemment pris ses responsabilités, comme on le connaît. Il était bien dans le match et il l'a montré en marquant ce but», a répondu Murat Yakin, lequel n'a pas encore voulu parler de qualification, malgré la position désormais très favorable à mi-parcours dans ce groupe (Suisse 9 points, Kosovo 4, Slovénie 2, Suède 1).

«On verra après le match de lundi à quoi ressemble le classement», a-t-il simplement répondu. La donne est simple: si la Nati gagne à Ljubljana et que le Kosovo ne s'impose pas en Suède, la Suisse sera qualifiée à 100%.

Encore plus que du résultat, Murat Yakin s'est montré extrêmement satisfait de l'état d'esprit de ses joueurs.«Cette équipe a de la joie à jouer ensemble, on le voit à l'entraînement, on le voit dans la manière dont les joueurs acceptent les changements tactiques et s'adaptent. Il y a une belle harmonie dans cette équipe, on le voit aussi grâce à ceux qui entrent en jeu. Ils veulent apporter quelque chose.» Le signe d'un groupe qui vit bien et qui propose une année 2025 de fort belle facture, après un automne 2024 compliqué.

Une deuxième Coupe du monde en vue pour Murat Yakin

«Il ne faut pas oublier qu'on a atteint tous nos objectifs jusqu'ici et, qu'après l'Euro, avec les joueurs qui ont arrêté, on a dû affronter un changement de génération et intégrer les jeunes. On a fait la bonne analyse au printemps, le voyage aux Etats-Unis nous a fait du bien et la confiance est là, mutuelle», a indiqué le sélectionneur, en passe de réussir son troisième grand objectif consécutif après les qualifications pour la Coupe du monde 2022 et l'Euro 2024.


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