L'histoire se souvient de José «Tata» Brown. En 1986, lors de la finale de la Coupe du monde entre l'Argentine et la République fédérale allemande, le défenseur est victime d'une luxation de l'épaule à la suite d'un contact avec un adversaire. Sorti pour être soigné, l'arrière argentin veut regagner le terrain et finit la rencontre avec un trou dans son maillot pour pouvoir y loger son pouce et atténuer la douleur. Un bel acte de courage.
Bien sûr, dans cette situation, ce serait un outrage de comparer le champion du monde argentin décédé en 2019 à Cristiano Ronaldo dimanche soir. Pourtant, le Portugais a vécu une mésaventure plus ou moins semblable. Lors de la finale de la Nations League entre la sélection lusitanienne et l'Espagne, l'ancien joueur du Real Madrid a ressenti une blessure à l'échauffement d'avant-match. «Elle était là depuis un moment, a-t-il expliqué lui-même après la rencontre. Pour l'équipe nationale, si j'avais dû me casser la jambe, je l'aurais fait. C'est un titre pour lequel je devais jouer, et j'ai tout donné. J'ai contribué en marquant un but.»
En effet, malgré cette douleur, CR7 était bel et bien présent dans le 11 titulaire de Roberto Martinez. Et il a inscrit le 2-2 d'une rencontre remportée par le Portugal aux tirs au but. Par contre, lors de la séance, l'attaquant de 40 ans n'était plus sur la pelouse, lui qui a été remplacé par Gonçalo Ramos à la 88e minute de jeu, visiblement à bout.
Si, tout comme Tata Brown, Cristiano Ronaldo est ressorti victorieux de cette soirée, pas sûr que l'histoire se souviendra autant de sa blessure que de celle, épique, de l'Argentin.