«Il y a beaucoup de choses à améliorer, c'est sûr.» Rafel Navarro n'a pas cherché à cacher la vérité, ce mardi après-midi à Jerez de la Frontera, au sortir de la défaite de son équipe de Suisse face au Pays de Galles (2-3). Le sélectionneur est apparu bien moins positif qu'après le premier revers face à la Belgique (1-2), ce qui était logique au vu de la performance de son équipe.
Autant face aux Belges la Nati avait su développer par moments des actions de qualité, autant la prestation de ce mardi a été terne, malgré quelques éclairs d'Iman Beney et de Géraldine Reuteler. «Oui, je suis d'accord, c'était décevant. On a encore beaucoup de travail», a admis le nouveau sélectionneur de la Nati, lequel débute donc son mandat par deux défaites lors d'une semaine rendue extrêmement compliquée pour lui sur le plan émotionnel avec le décès de son père, survenu vendredi.
Des buts trop facilement offerts
«Le pressing était défaillant en première période. On a changé à la mi-temps et c'était mieux. Mais on n'a pas su créer assez de danger et on a encaissé des buts faciles, de nouveau. Nos adversaires n'ont pas assez de travail à faire pour nous marquer des buts», a-t-il regretté. Les deux premiers buts, surtout, sont de véritables cadeaux de la part de la défense helvétique, tandis que le troisième a été inscrit après vingt-cinq secondes en deuxième période.
«Et ensuite, en étant menées 1-3, nous avons perdu de la structure et manqué de patience. C'est le début du processus, on doit beaucoup s'améliorer. On doit faire mieux, on peut le faire et on va le faire», a enchaîné celui qui avait apprécié «la manière de perdre» de son équipe vendredi, mais pas ce mardi.
Interrogé sur le match chaotique de sa gardienne Elvira Herzog, pas beaucoup plus rassurante que Livia Peng vendredi, le Catalan a botté en touche. «On n'a pas perdu à cause d'Elvira. Une gardienne qui prend trois buts n'est pas contente, mais je n'ai rien à lui reprocher», a-t-il répondu.
Une grosse marge de progression
En prenant un peu de recul, le technicien assure qu'il a fait le bon choix en quittant le Barça, où il était adjoint, pour devenir sélectionneur de la Nati. «Ma première impression de ces huit jours, c'est qu'on a un bon effectif, avec de bonnes joueuses et surtout un groupe qui peut s'adapter au nouveau style de jeu», a indiqué Rafel Navarro, lequel a désormais du temps pour s'occuper de sa famille, avant de se replonger dans l'analyse de ces deux matches et des séances d'entraînement, importantes à ses yeux dans le processus global.
Il va voyager en Suisse bientôt
«On va regarder les vidéos, analyser tout ça. C'est vrai qu'il y a trois mois sans match, mais je vais beaucoup voyager pour aller voir les joueuses, que ce soit en Allemagne, en Italie ou ailleurs. Je vais rester en contact permanent avec elles, regarder leurs performances de près. Et je vais venir ce week-end à Zurich pour le grand match», a-t-il expliqué. Ce dimanche a en effet lieu le derby entre le FCZ (4e) et Grasshopper (2e). Une belle occasion de toucher au plus près la réalité du football suisse.