Quelle entrée fracassante! Comme vendredi face au Canada (1-0), Smilla Vallotto a fait son apparition à la pause mardi en Ecosse et a été décisive. La Genevoise de 21 ans a illuminé le jeu, créant du liant entre le milieu et l'attaque, et a également marqué un but splendide sur une frappe prise de vingt mètres.
Alors que la pluie faisait rage à l'East End Park, et qu'une bonne douche chaude s'imposait, la milieu de terrain de Wolfsburg a accepté, pour Blick, de revenir sur sa soirée écossaise.
Smilla, c'est ce qui s'appelle réussir son entrée!
Oui, je suis contente. J'ai essayé d'amener de l'énergie à l'équipe en entrant à la pause. J'ai voulu apporter du dynamisme et je crois que j'y suis arrivée. On a gagné, c'est top.
Et tu reçois ce ballon de Géraldine Reuteler que tu bonifies d'une frappe splendide...
C’est marrant, parce qu’hier à l’entraînement, j’avais déjà mis quatre ou cinq buts pendant les exercices. J’avais un bon feeling. Et là, j’entends Geri à côté de moi qui crie «tire, tire!»… alors j’ai tiré. Je crois qu'il est pas mal (rires)!
C’était un match intense, très physique. Comment tu l’as vécu?
Oui, bien sûr. L’Écosse, c’est une équipe très physique, on le savait. On n’a pas super bien joué, mais on a été efficaces. Et au final, c’est ça qui compte: on gagne, et on marque des buts.
Justement, une équipe de Suisse efficace, ce n’est pas toujours arrivé…
C’est vrai (rires)! Honnêtement, c’est la première fois que je vois ça. On a bien travaillé défensivement aussi. Globalement, je dirais «OK+». Pas parfait, mais satisfaisant.
Si tu devais noter tout le stage, Canada et Écosse compris?
Je dirais pareil, OK+. C’était un super bon stage, on est dans un bon flow. J’espère qu’on va continuer à monter le niveau au prochain camp.
On parle beaucoup de Pia Sundhage et de son avenir. Vous, les joueuses, ça vous impacte?
Franchement, on n’en parle pas trop entre nous. Ce n’est pas à nous de décider, c’est la fédération. Moi je suis contente avec elle, elle me fait confiance, elle me donne du temps de jeu. Mais voilà, c’est la fédération qui décide. Nous, on est là pour jouer.
Et à Wolfsburg, comment ça se passe pour toi?
Ça va mieux. J’ai été malade presque trois semaines et demie, donc le dernier mois n’était pas top. Mais là, je me sens de mieux en mieux. J’espère jouer plus, faire des passes décisives… et marquer des buts comme aujourd’hui!
On te sent vraiment heureuse en sélection.
Toujours! C’est un plaisir de venir ici. L’ambiance est top avec les filles, on travaille bien. C’est un peu triste de repartir, mais je suis aussi très motivée de revenir à Wolfsburg et de faire une bonne suite de saison.
À la mi-temps, Pia Sundhage a changé pas mal de choses tactiquement, non ?
Oui, un peu. Elle nous a demandé de mieux fermer au milieu, parce que les deux de devant ne le faisaient pas assez. On a ajusté, c’était plus compact après la pause.
Tu n’as pas débuté les deux matches de ce stage, comment tu l’as pris?
Je n’ai pas trop posé de questions. Je revenais de maladie, je ne pouvais pas forcément jouer plus de soixante minutes, donc je comprends. J’ai du respect pour ses choix. Et je sais que je vais rentrer pendant les matches, que je peux avoir un impact. C’est le plus important pour moi.