Il reste l’un des plus grands joueurs à scandales du football mondial. Paul Gascoigne a marqué les années 1980 et 1990 en Premier League, en Serie A et avec l’équipe d’Angleterre. Mais où qu’il passe, en dehors du terrain, «Gazza» attirait toujours les ennuis.
Le plus retentissant de ses dérapages remonte à 1996. Lors d’une dispute dans un hôtel en Écosse, il assène un coup de tête à sa femme de l’époque, Sheryl Gascoigne (62 ans), et la blesse au bras. Le lendemain, la presse publie des photos d’elle, le bras en écharpe. Le scandale secoue tout le pays.
«Une ombre noire»
Dans sa nouvelle autobiographie Eight, Paul Gascoigne revient sur cette nuit fatale d’il y a vingt-neuf ans. «Je me suis disputé avec Sheryl à propos d’une bêtise alors que nous étions au restaurant. Elle est montée dans la chambre, je l’ai repoussée de la tête et elle est tombée», raconte-t-il. «Je lui ai dit: 'Va te faire foutre'. En chutant, elle s’est blessée à la main et a hurlé de douleur. J’ai su que j’avais tout gâché.»
Cette nuit, confie-t-il, a jeté une «ombre noire» sur lui pendant des années. Longtemps, les supporters adverses l’ont traité de «cogneur de femmes». Dans son livre, il reconnaît que son mariage avec Sheryl fut une erreur. Un an seulement après leurs noces, ils divorcent.
Naissance et pape manqués
Paul Gascoigne dévoile aussi d’autres anecdotes inédites. Comme celle de la naissance de son fils, qu’il a manquée. En février 1996, rentré d’une nuit d’excès à la veille de l’accouchement, il est accueilli par une belle-mère furieuse qui le chasse. Plutôt que d’aller voir sa femme enceinte, il file au pub avec des amis. C’est là qu’il découvre dans un journal que Sheryl est en train d’accoucher d’un garçon prénommé Regan. «C’est comme ça que j’ai appris le nom de mon fils. Dans un journal, au pub», se souvient-il aujourd’hui.
Il raconte aussi avoir raté une rencontre avec le pape Jean-Paul II: «Je lui ai parlé au téléphone, il voulait me voir. Mais l’entraînement a duré plus longtemps ce jour-là, et je n’y suis pas allé».
Plus loin, il évoque sans fard ses troubles mentaux et sa dépendance à l’alcool: «Quand je bois, j’oublie tout le monde. Je ne me rends pas compte du mal que je fais aux autres, ni de celui que je m’inflige à moi-même».