Luka Doncic (basketball), Tadej Pogacar (cyclisme), Anze Kopitar (hockey) ou Janja Garnbret (escalade sportive): peu de pays ont produit, dans un passé récent, autant de superstars sportives rapporté à leur population que ce pays de deux millions d’habitants, situé entre les Alpes et l’Adriatique. Indépendante depuis 1991, après la dislocation de l’ex-Yougoslavie, la Slovénie possède également une grande tradition dans les sports d’hiver et le handball.
Le football aussi a sa superstar: Benjamin Sesko, idole des enfants du pays. Emmenée par l’actuel attaquant de Manchester United, la sélection slovène a accompli des choses intéressantes: elle est restée invaincue lors de l’Euro 2024 et n’a échoué qu’aux tirs au but contre le Portugal en huitièmes de finale.
Aucune victoire en trois matches
Avant le début des qualifications, l’espoir était donc grand de voir la Slovénie se qualifier pour la première fois depuis 2010 pour une Coupe du monde. Les plus optimistes pensaient même que l’équipe de Matjaz Kek pourrait terminer en tête de son groupe. Mais l’euphorie initiale a rapidement laissé place à la désillusion: après trois matches, la Slovénie n’a toujours pas gagné et n’a eu aucune chance contre la Nati lors du match aller à Bâle en septembre. Le résultat final (0–3) était déjà acquis à la pause.
Sans surprise, les commentaires des journalistes slovènes présents ont été acerbes. Pour beaucoup, il s’agissait de la prestation la plus faible depuis des années. Les protagonistes sont du même avis. «Je pense que les Suisses n’ont pas vu le vrai visage de la Slovénie à Bâle», déclare le milieu de terrain Svit Seslar à la veille du match retour à Ljubljana, au cours duquel le pays hôte sera sous pression.
Une place en play-off est toujours envisageable
Mais le rôle d’outsider plaît aux Slovènes. «Pour nous, c’est un match où nous avons beaucoup à gagner. Nous jouons contre le favori du groupe, car la Suisse est la meilleure équipe. Et c’est justement cela qui doit nous donner une énergie supplémentaire», affirme le sélectionneur Matjaz Kek. «Pourquoi ne serions-nous pas les premiers à marquer un but contre la Suisse et à lui prendre des points?»
S’ils y parviennent, les Slovènes se retrouveront en bonne position en novembre pour s’assurer au moins une place en barrages de la Coupe du monde.
Au coup d'envoi ce lundi, la Suisse compte neuf points, le Kosovo quatre, la Slovénie deux et la Suède un. Les matches de novembre seront Suisse-Suède, Slovénie-Kosovo, Kosovo-Suisse, Suède-Slovénie.