«Ça vit vraiment le football ici. Chaque action, chaque tacle, chaque frappe, chaque dribble, tu sens vraiment le stade qui vibre. C'est un sentiment très satisfaisant.» En une phrase, Dan Ndoye présente là sa nouvelle vie. En un été et un transfert, le faisant passer de la Serie A italienne à la Premier League, le quotidien du Vaudois a changé. Sur et en dehors du terrain.
Retour avec l’international suisse sur ses premier mois en Angleterre, au terme d’une rencontre perdue par Nottingham Forest face à Midtjylland (2-3), malgré un but de son nouveau numéro 14 venu du canton de Vaud.
Tu commences le match piston droit, mais tu marques un but de numéro 9. C’est typiquement Dan Ndoye ça.
Oui, j’essaie d'être le plus polyvalent possible (sourire). Je travaille toujours pour pouvoir marquer dans n’importe quelle position sur le terrain. J’ai reçu une bonne passe aussi de Morgan (ndlr: Gibbs-White), donc ça aide. Mais aujourd'hui, ce qui compte, c'est le résultat et ce n'est pas suffisant. C'est ça qu'il faut continuer à travailler en tant qu'équipe.
Personnellement, tu surfes sur cette bonne vague de Bologne, tout roule pour toi. Comment se passent ces premiers mois ici à Nottingham?
Forcément, ma vie a changé. Il y a beaucoup de choses différentes par rapport à l'Italie. J’ai mis un peu de temps pour comprendre comment cela fonctionne ici. J’ai eu un nouveau changement de coach et c’est sûr que ce n'est pas le plus simple. Mais j'ai toujours travaillé pour être performant, m'adapter à cette nouvelle équipe, ce nouveau championnat. Je me sens de mieux en mieux sur le terrain et je pense que ça se voit. Je me sens plus à l'aise. Je veux continuer comme ça, performer en club et en équipe nationale. C'est ça que je me dis tous les jours. Continuer à travailler, m'améliorer et être performant.
Tu parles de changement et à côté du terrain, Nottingham n’a clairement pas le charme de Bologne.
C’est clair, ce n’est pas l'Italie (rires). Mais bon, c’est une nouvelle culture que je découvre et qui me plaît bien. Même si finalement, je n’ai pas trop le temps de visiter parce qu’avec tous les matchs que l’on joue, ce n'est pas le plus simple. Mais je me sens bien ici.
On est également loin de la nourriture italienne.
Oui... Mais bon, on mange bien, on a un bon chef au club, et c'est là que je mange le plus souvent. Donc non, c'est clair qu'il y a deux, trois choses qui changent. La maison, le pays, la langue. Je me sens déjà beaucoup mieux par rapport au premier mois. Maintenant, je dois continuer à travailler et à avoir des résultats, parce que c'est ça qui nous manque aujourd'hui.
C'est un gros challenge d’aller en Premier League. Les rumeurs parlaient d’une quasi-signature à Naples. Finalement, tu viens en Angleterre, un championnat complètement différent. C’est sortir de ta zone de confort?
Non. De toute ma carrière, je n'ai jamais été dans une zone de confort. J’ai tout fait pour toujours progresser. Ce choix-là, d’aller dans le meilleur championnat du monde, était le meilleur pour moi. C’est là où je pourrais le plus progresser. Et c'est ça que je veux: toujours être meilleur et performer dans la meilleure ligue du monde. C’est pour ça que je suis venu ici et que j'essaie de faire au quotidien. La pression n’est également pas la même.
On l’a vu après le troisième but danois, avec le public qui chante au coach qu’il «sera viré demain matin».
C'est clair que le résultat est décevant. Je comprends aussi les fans qui viennent ici. Cela fait 30 ans que le club n’avait plus joué l’Europe et on perd à domicile un match qu’on aurait pu gagner grâce à nos qualités. C'est très frustrant pour eux comme pour nous.
En trois ans, tu passes de la Super League à un statut de titulaire en Premier League, avec un très gros transfert. Comment tu le gères?
Je suis quelqu'un de très ambitieux et je suis conscient de mes qualités. Donc cette trajectoire ne me choque pas. Je suis quelqu'un qui aime travailler, qui aime progresser. C'est pour ça aujourd'hui que je suis en Premier League. Je ne suis toujours pas satisfait, je veux aller encore plus haut.
Je parlais avec Kevin Mbabu tout à l'heure et il m'a dit qu'il était content que tu n’étais pas de son côté.
Moi aussi (rires). C'est un bon défenseur. Je suis content pour lui qu'il ait pu gagner, mais pour moi c'est un peu plus compliqué. Il faut passer ce moment, rester soudé avec l’équipe. Je suis sûr que nous avons la qualité nécessaire pour repartir vers le positif.