Finale historique
«Plus de 100'000 fans de l'Arminia Bielefeld se rendront à Berlin»

L'Arminia Bielefeld s'apprête à vivre une finale historique en Coupe d'Allemagne. Après avoir été promu en deuxième division, le club affronte le VfB Stuttgart à Berlin ce samedi. Le Zurichois Cédric Brunner parle de son ancien club.
Publié: 08:25 heures
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Bielefeld ne vit que pour le football.
Photo: keystone-sda.ch
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Tobias Wedermann

Une ville allemande d’un peu plus de 300’000 habitants vibre comme jamais en ce mois de mai. Le week-end dernier, l’Arminia Bielefeld a été sacré champion de troisième division allemande, décrochant par la même occasion sa promotion au niveau supérieur.

Une semaine plus tard, toute l’Allemagne du football a les yeux rivés sur Berlin: l’Arminia y aura l’occasion de rêver jusqu’au bout. Le club affronte ce samedi le VfB Stuttgart en finale de la Coupe d’Allemagne. «On dit que plus de 100’000 fans de l’Arminia se rendront à Berlin, avec ou sans billet», affirme le Zurichois Cedric Brunner, qui a autrefois accédé à la Bundesliga avec le club et qui entretient toujours des liens étroits avec Bielefeld.

«La situation de départ est tout simplement géniale»

Pour l’ancien joueur de 31 ans, il est évident qu’il soutiendra son ancien club samedi au stade olympique. «L’équipe est vraiment en forme et la situation de départ est tout simplement géniale», lance-t-il. En tant que club de troisième division, l’Arminia n’a rien à perdre et jouera sans aucune pression. «Quand tu as éliminé Hanovre, Union Berlin, Fribourg, Werder Brême et Leverkusen – le vainqueur de l’année dernière – peu importe ce qui se passe samedi, les fans vont de toute façon adorer cette équipe», poursuit Cedric Brunner. Selon lui, la pression repose entièrement sur le favori, le VfB Stuttgart.

Le jeune retraité décrit Bielefeld comme une petite ville tranquille et en partie aisée, «folle de football une fois par semaine». La demi-finale de la coupe contre Leverkusen a été particulièrement impressionnante. «Ce mardi-là, plus personne ne travaillait dans la ville – tout le monde attendait le match avec impatience et faisait déjà la fête avant», raconte Cedric Brunner. Et comme le veut la tradition, après chaque victoire en Coupe, la fête s’est poursuivie avec l’équipe dans le plus grand club de la ville.

La chute complète a commencé en Bundesliga

Il y a peu, il était encore inimaginable que Bielefeld joue à un tel niveau. En 2021, le club a été relégué en Bundesliga 2. De nombreux joueurs, dont Cedric Brunner, ont quitté le club. «L’équipe s’est disloquée, il y avait des problèmes au sein du club et de la direction», se souvient-il. Un an plus tard, le club a chuté à l’échelon d’en dessous et a même craint une relégation en ligue régionale. «Il a fallu vraiment se battre pour ne pas en arriver là.» Puis la réorientation a suivi, avec beaucoup de jeunes joueurs et un plan clair. L’entraîneur Mitch Kniat y est pour beaucoup dans ce renouveau. «Sous sa direction, quelque chose s’est construit. Tout le monde me dit qu’il est un type super – sûr de lui, jeune et convaincu de ce qu’il fait», affirme Cedric Brunner.

Et que se passera-t-il si le club va définitivement au bout du conte de fées à Berlin? «Je ne peux pas encore m’imaginer comment on fêtera ça. Mais je serai en plein milieu.»

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