La joie était immense en mai dernier, lorsque Crystal Palace a remporté la FA Cup, décrochant ainsi le premier titre majeur de son histoire et une qualification historique pour une compétition européenne. Mais l'euphorie est depuis retombée. Le club du sud de Londres a été rétrogradé de l'Europa League à la Conference League.
C'est Nottingham Forest, septième de Premier League la saison dernière et initialement qualifié pour la Conference League, qui prendra la place de Crystal Palace en Europa League. Le club londonien, lui, devra se contenter des barrages de la Conference League.
Une règle de l’UEFA en cause
À l’origine de ce revirement: une règle stricte de l’UEFA qui interdit la participation de plusieurs clubs contrôlés par une même entité dans une même compétition. Concrètement, l’UEFA refuse qu’une «personne physique ou morale exerce un contrôle décisif sur plus d’un club» dans une même épreuve, afin d’éviter tout conflit d’intérêts ou tentative de manipulation de matches.
Or, Crystal Palace appartient à l'investisseur américain John Textor, qui détient également des parts dans l’Olympique lyonnais, qualifié lui aussi pour l’Europa League. Pour tenter d'éviter la sanction, John Textor avait pourtant accepté de vendre ses parts dans le club londonien. Mais cette décision est intervenue trop tard: la date limite fixée par l’UEFA était le 1er mars, et la règle a donc été appliquée.
Un appel encore possible
Le club entraîné par Oliver Glasner peut toutefois faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne. Mais les chances de renverser la décision semblent minces.
L'UEFA a dû trancher après la confirmation du maintien de l’Olympique lyonnais en Ligue 1. Si le club français avait été relégué en Ligue 2 pour raisons financières, il n'aurait pas pu disputer l’Europa League, et la situation aurait été différente pour Crystal Palace.