Comme révélé dimanche, l’équipe de Suisse féminine a subi une lourde défaite (7-1) face à l’équipe M15 du FC Lucerne, dont Blick publie ce mardi les images. Interrogée à ce sujet, l’Association suisse de football explique que ce type de matches-tests est courant avant un tournoi.
Sven Micossé, chef de presse de la Nati, précise: «Dans le football féminin, il n’est pas rare d’affronter des équipes de jeunes garçons. L’objectif est d’introduire un certain niveau de compétition. À ce stade de la préparation, l’accent est mis sur le travail physique. Indépendamment du score, ces matchs d’entraînement se rapprochent beaucoup de nos rencontres internationales en termes d’intensité et de volume de course».
Des défaites qui ne surprennent pas
Il faut toutefois admettre que le score est un peu sévère. Lors de la première des trois périodes de 30 minutes, les Suissesses livrent une prestation correcte et réduisent le score à 1-3 grâce à un but d’Alayah Pilgrim. Mais après un changement complet opéré par la sélectionneuse Pia Sundhage, l’équipe perd en intensité. Au total, 26 joueuses sont utilisées. À noter que Nadine Böhi, gardienne numéro trois de l’équipe de Suisse, a disputé 30 minutes dans les buts... du FC Lucerne.
Pour Hans-Jürgen Tritschoks, spécialiste en sciences du sport à Cologne, ce type de défaite face à des équipes masculines de jeunes n’a rien d’anormal. Dans une interview accordée au «Welt», il rappelle qu’un match féminin est en moyenne un tiers plus lent qu’un match masculin.
Selon lui, à partir de la puberté, les garçons développent une masse musculaire plus importante, ce qui leur permet d’évoluer à une intensité supérieure. Il n’est donc pas surprenant que des équipes féminines professionnelles s’inclinent régulièrement face à des garçons, même plus jeunes. Et ce phénomène ne concerne pas que le football. «En moyenne, les hommes sont 15 à 20% plus performants. Cet écart est d’autant plus marqué lorsque la force physique joue un rôle important», conclut-il.