Après sa victoire face à l'équipe de Suisse ce vendredi, l'Espagne se trouvait dans l'attente de connaître son futur adversaire en demi-finales: soit la France, soit l'Allemagne, qui se retrouvaient à Bâle pour y disputer l'ultime quart de finale de cet Euro 2025. Laurant Bonadei et ses joueuses avaient ainsi rendez-vous avec leur véritable bête noire, l'équipe qui les a battues lors de leurs cinq derniers affrontements en compétition majeure (Euro, Coupe du monde et JO).
Et la partie partait très bien pour les Tricolores, qui obtenaient un penalty dès la 13e minute et une intervention de la VAR à la suite d'un... tirage de cheveux de Kathrin-Julia Hendrich sur Griedge Mbock Bathy lors d'un coup franc. Sanction transformée, avec beaucoup de réussite, par Grace Geyoro dans la foulée.
A dix, l'Allemagne revient dans le match
L'équipe de France se trouvait ainsi devant au tableau d'affichage et en plus de cela en supériorité numérique. Une situation favorable, dont elle n'allait toutefois pas profiter très longtemps. Ni même tout court. Ne tentant pas d'appuyer sur l'accélérateur pour tenter de plier la rencontre, les Françaises ont laissé la possibilité aux Allemandes de revenir. Et après un corner obtenu grâce à un long ballon, Sjoeke Nüsken pouvait remettre les deux équipes à égalité sur la première frappe cadrée de la «DFB-Frauen» (26e).
Un score qui ne bougeait plus jusqu'à la pause si ce n'est brièvement sur un but de Delphine Cascarino rapidement annulé pour une position de hors-jeu. Scénario qui s'est ensuite répété en début de deuxième période (Grace Geyoro, 57e). Côté allemand, à l'image d'une Giovanna Hoffmann esseulée sur le front de l'attaque mais qui effectuait les courses défensives avec entrain, on défendait de manière acharnée.
Décision aux tirs au but
Trop même puisqu'un excès d'engagement de Selma Bacha allait donner la possibilité à Sjoeke Nüsken d'inscrire un deuxième but et de donner l'avantage à l'Allemagne. Mais une fois encore durant ce match et plus largement cet Euro, le penalty était très mal tiré et laissait les deux équipes dos à dos (70e).
La France tentait ensuite tant bien que mal de pousser pour s'éviter les prolongations. Sans succès toutefois puisque les 21 actrices devaient disputer les prolongations. Lors de celle-ci, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Si ce n'est un superbe sauvetage de la gardienne allemande Ann-Katrin Berger sur une tête en retrait de sa coéquipière Janina Minge (102e) et une frappe lointaine et à la désespérée de Melvine Malard qui heurtait le haut de la barre (120e +3). Direction donc les tirs au but, exercice mieux maitrisé par les Allemandes (6-5).
C'est donc au terme d'une rencontre faible techniquement et très accrochée (50 fautes), mais forte en émotions, que l'Allemagne s'est donné le droit de poursuivre la compétition. Côté français, c'est une huitième élimination en quarts de finale d'une grande compétition en quinze ans.