Sur les escaliers menant aux tribunes du Kybunpark de Saint-Gall, quelques minutes avant le match entre la France et le Pays de Galles ce mercredi, Côme Moudenner ne passe pas inaperçu. Et pour cause: une immense tête de coq se trouve attachée à l'arrière de son vélo de route alors qu'il porte une crête rouge sur son casque. «C'est MasCoq», souffle-t-il, en montrant fièrement son compagnon de route. «C'est la mascotte du sport français depuis 2023.»
Cette année-là se déroule la Coupe du monde de rugby et le Breton de 30 ans tire un constat pour lui consternant. «Le coq on le met partout, on l’utilise à toutes les sauces, mais il n’est pas un emblème officiel de la France. Et MasCoq vient pour honorer l’animal et porter bonheur aux Bleus», explique le Français qui rêve de voir «chaque pays dans le monde créer sa mascotte» et qui se veut «mascotte de tous les sports».
«Vive la Suisse!»
Il était ainsi possible de les rencontrer en Allemagne en 2024, lors du dernier Euro masculin (ils se sont déplacés en autostop), puis aux Jeux olympiques et Paralympiques organisés ensuite à Paris. Mais aussi sur le Tour de France, masculin et féminin. Bref, partout où un ou une athlète tricolore est en compétition. Et donc en Suisse cet été, où les Bleues disputent l'Euro féminin. «On a roulé 1500 kilomètres en 12 jours depuis Saint-Malo», explique-t-il. «Il faut venir soutenir le sport féminin. L’égalité est une des devises de la France. Ce projet de mascotte doit partager les valeurs du pays. Et puis on aimerait aussi que la poule devienne un emblème de la France, comme le coq.»
Pour suivre la formation de Laurent Bonadei, Côme et MasCoq ont décidé de n'emporter avec eux que le strict nécessaire. Comme lors de toutes leurs aventures. «Nous sommes partis sans rien, si ce n'est le vélo et quelques affaires. Le but est d'être hébergés chez les gens, de partager des moments. C'est une aventure qui doit symboliser la paix et l'amitié entre les peuples», poursuit Côme, entre deux demandes de photos d'autres supporters présents au Kybunpark, dont certains portant des maillots de la Nati.
D'ailleurs, que pense-t-il du voisin helvétique et de l'accueil qui leur est réservé? «C'est un pays magnifique, avec une population très hospitalière», répond-il, soulagé de pouvoir compter sur une autre caractéristique du pays. «On se sent en sécurité ici. Je peux parquer mon vélo tranquillement, décrocher la mascotte et aller au stade avec. Pour tout ça: Vive la Suisse!»