«Il n'y a pas de meilleures sensations que de fêter comme ça.» Au lendemain de la qualification des Suissesses pour les quarts de finale de «leur» Euro après le nul arraché à la 92e contre la Finlande jeudi, Viola Calligaris avait peut-être quelques cernes, «la nuit a été courte, je n'ai pas dormi plus que trois heures», mais surtout le sourire aux lèvres. Vendredi en conférence de presse, elle est revenue sur cette soirée qui restera longtemps dans les annales.
Dès le coup de sifflet final, les Suissesses ont d'abord pu célébrer cette performance historique avec les 26'388 spectatrices et spectateurs de la Praille, des instants qui resteront gravés dans leur mémoire toute leur vie. «Cet Euro sera clairement le meilleur souvenir de ma carrière footballistique», assure Calligaris. Les protégées de Pia Sundhage l'ont dit et redit, elles vivent des moments indescriptibles. Que ce soit à Bâle, Berne ou hier à Genève, l'ambiance a été formidable, la communion avec le public incroyable.
«Ensuite, on a pu voir nos familles. Mes proches ont souffert durant le match, peut-être même plus que moi. Cette égalisation les a beaucoup soulagés. À la fin, nous étions tous très heureux. La Nati n'était jamais arrivée en quarts de finale et nous y sommes parvenues.» De quoi mettre une ambiance festive lors du trajet du retour jusqu’à Thoune. Et ce n’était pas fini.
Les Suissesses ont pu trinquer
«Quand nous sommes arrivées à l'hôtel, ils nous avaient laissé un peu à boire, de quoi faire tchin-tchin ensemble, a ajouté la défenseure de la Juventus. Les jeunes ont mis de la musique. C'est vraiment beau d'avoir un tel mélange dans le groupe.» La troupe de Sundhage, extrêmement soudée, tire sa force de son collectif. C’est ce qui lui a permis d’arracher son billet pour les quarts dans les arrêts de jeu jeudi. «On a été une équipe jusqu’au bout», résume Calligaris. Sur le terrain et en dehors.
Ecrire une nouvelle page de l'histoire
L'objectif est atteint mais le tournoi n'est pas terminé. Les Suissesses n'ont donc pas fait la fête jusqu'au petit matin. «On a écrit l'histoire, mais j'espère que cela n'est pas fini, ajoute Viola Calligaris. On sait qu'on a encore au moins un match devant nous.» Même s'il reste une semaine jusqu'au quart de finale, vendredi prochain à Berne, les Suissesses veulent surfer sur cette euphorie et tenter d'écrire une nouvelle page de l'histoire du football helvétique. «Cela ne sera pas simple, nous devrons être à 100% pour tenter de revivre de tels moments.»
Les Suissesses connaîtront leur futur adversaire ce vendredi soir, à l’issue de la rencontre entre l’Espagne et l’Italie (21h). Si la Roja ne perd pas, elle retrouvera la Nati, vendredi prochain à Berne. La défenseure de la Juventus, qui a également joué à l’Atlético, Valence et Levante, connait bien ces deux pays. «Ce sont deux très bonnes équipes. Bien sûr, l'Espagne est championne du monde, mais l'Italie est également très forte, surtout en attaque. De toute manière, tout peut arriver en 90 minutes.» Surtout avec cet état d’esprit.