Ramona Bachmann, Luana Bühler, Lara Marti. Trois habituées de l'équipe de Suisse ont dû déclarer forfait pour le Championnat d’Europe 2025 en raison de blessures. Survenue à Macolin pendant un entraînement de la première semaine de préparation en vue de l’Euro, la déchirure des ligaments croisés du genou gauche de l’attaquante aux 153 sélections a particulièrement affecté le groupe. Si l’absence de la nouvelle maman a été un gros coup dur, elle a probablement rendu le groupe encore plus solidaire.
«Je sais à quel point elle aurait aimé être là, confiait alors Meriame Terchoun. Elle s’est tellement investie pendant des années. Elle a aussi traversé des moments difficiles dans sa carrière. Cela aurait été une très belle récompense. Ramona méritait plus que quiconque d'être à l'Euro.» Mais le football peut être très cruel et le destin en a décidé autrement.
Les footballeuses de l’équipe de Suisse sont très unies et ont trouvé un moyen original de rendre hommage à Ramona Bachmann: c’est sa très proche amie Meriame Terchoun qui a hérité de son No 10. «Ce n’était pas mon idée, mais celle d’un membre du staff, explique l’ailière de Dijon. C’est vraiment pour l’honorer et, d'une certaine manière, de la prendre avec nous sur le terrain.»
«Moi pour vous et vous pour nous»
Ce n’est pas le seul hommage qui a été rendu aux absentes. Viola Calligaris a publié sur les réseaux sociaux l’image d’un tatouage sur le bras avec les Nos 3, 10 et 15, soit ceux de Lara Marti, Ramona Bachmann et Luana Bühler. Un geste qui prouve que le groupe vit bien et que tout le monde tire à la même corde. «Moi pour vous et vous pour nous», a répondu, en commentaires, Lara Marti.
«On est en contact permanent avec les trois joueuses blessées, a expliqué samedi Livia Peng en conférence de presse. Elles font toujours partie de l’équipe, elles sont avec nous tout le temps. Viola a eu ce geste, mais nous avons toutes une pensée pour elles.»
Même si elle n’a pas été couronnée de succès en ouverture de tournoi contre la Norvège, cette union sacrée a permis à la Nati de réaliser un de ses meilleurs matches - surtout la première mi-temps - depuis longtemps. Elle sera nécessaire pour vaincre l’Islande, dimanche à Berne, dans une rencontre capitale. Et pour continuer à rêver de quarts de finale.