L'ancien international français Lassana Diarra réclame 65 millions d'euros bruts à la Fédération internationale (FIFA) et à la Fédération belge. Il évoque une «indemnisation du préjudice causé par les règles de la FIFA» en matière de transferts, jugées contraires au droit européen par la Cour de justice de l'UE (CJUE), a annoncé son avocat Martin Hissel.
«Suite à un arrêt de la CJUE, en l'absence d'une solution à l'amiable, il est normal de retourner devant les juridictions nationales afin qu'elles mettent en œuvre l'arrêt de la CJUE. C'est donc ce que nous faisons aujourd'hui, sur la base d'un arrêt très clair de la CJUE qui a tranché tous les points juridiques essentiels. Les tribunaux belges devraient rendre leurs décisions dans un délai de 12 à 15 mois», a expliqué Maître Hissel dans un communiqué.
La Cour de justice de l'Union européenne, saisie par Lassana Diarra, avait jugé le 4 octobre 2024 que des règles de la FIFA encadrant les mutations entre clubs étaient «contraires» au droit de l'Union européenne et «de nature à entraver la libre circulation» des footballeurs professionnels, bouleversant ainsi le système de transferts. A la demande de la justice belge, la haute juridiction établie à Luxembourg examinait le cas de Diarra qui avait contesté, il y a dix ans, les conditions de son départ du Lokomotiv Moscou.
En raison d'une réduction drastique de son salaire, Diarra avait quitté le club moscovite, mais ce dernier avait jugé la rupture abusive et lui avait réclamé 20 millions d'euros, ramenés à 10,5 mio. Conséquence: le club belge de Charleroi avait finalement renoncé au recrutement du Français par crainte d'avoir à assumer une partie de ces pénalités, conformément au règlement de la FIFA étudié par la CJUE.