Les premiers tours de Coupe de Suisse permettent de faire des découvertes. Tant au niveau des stades que des joueurs. Mais aussi de redécouvrir certains footballeurs, disparus des radars après avoir goûté au plus haut niveau. C'est le cas par exemple de Matteo Regillo.
Depuis janvier dernier, l'ancien junior du Servette FC et international suisse M17 évolue en Promotion League, le troisième échelon du football helvétique, avec le club genevois du FC Grand-Saconnex. Et les choses se passent très bien pour l'attaquant de 23 ans qui a inscrit 5 buts en 15 apparitions ce printemps et qui en est déjà à sa troisième en autant de rencontres en ce début de saison (2 en championnat et 1 en Coupe).
Il ne s'en cache pas, sa signature avec le club genevois, après un début de carrière compliqué et une dernière aventure mitigée avec le Lausanne-Sport II (1re Ligue), lui a fait du bien. «Je me sens bien dans ce club, on me fait confiance. Et je peux me montrer», se réjouit-il après la facile victoire du club genevois face à La Sarraz-Eclépens au premier tour de la Coupe de Suisse (1-4).
L'instinct du buteur
En Gravey, devant 160 spectateurs, le numéro 91 s'est illustré par sa vitesse, son abnégation et notamment par sa science du but. A la 35e minute de jeu, il donnait deux longueurs d'avance à son équipe. Et qui plus est avec la manière, après un beau slalom de Yannis Sghaier qui le trouvait dans la profondeur. «Je marque en pivot. Je m'oriente face au but, à l'instinct», sourit-il.
L'«instinct du buteur», Massimo Lombardo en faisait déjà part lors de la signature en pro du Genevois en 2020. «Matteo est un garçon avec un sens du but hors du commun. C’est un jeune avec une attitude et une mentalité extraordinaires. Il dégage beaucoup d’énergie, que ce soit sur le terrain ou en dehors», commentait-il, espérant le voir exploser sous le maillot du SFC.
Fera-t-il un jour son retour dans l'élite?
Début août 2020, le buteur helvético-italien effectuait ses débuts en Grenat (12 minutes) lors d'une défaite face au FC Sion (1-2). Apparition qui reste cependant à ce jour sans lendemain dans l'élite helvétique. Son rêve ne s'est toutefois pas éteint. Même s'il évolue maintenant à un niveau semi-professionnel. «Il m'a manqué du temps de jeu à l'époque. J'y crois, mais ça passe par le travail», confie-t-il, déterminé et convaincu que le temps et la maturité acquise sont un plus.
Pour retrouver le Wankdorf, le Parc Saint-Jacques ou encore la Praille, il faudra encore qu'il marque des buts pour le FC Grand-Saconnex, lequel fêtait à La Sarraz la première victoire de son histoire en Coupe de Suisse. «C'est pour cela qu'on est aussi contents», sourit-il avant de s'en aller faire trembler les murs du vestiaire avec ses coéquipiers. Avant d'en refaire un jour de même avec les filets en Super League? Affaire à suivre.