88e minute de jeu, lors du huitième de finale de Coupe de Suisse opposant le Stade Nyonnais à Neuchâtel Xamax. Les «rouge et noir» semblent tenir leur os et se diriger vers les quarts de finale. Mais sur un dégagement a priori anodin, Edin Omeragic, gardien neuchâtelois, manque complètement son affaire. Le ballon atterrit sur Leorat Berat, qui contrôle et lobe le gardien depuis le milieu de terrain. 1-1, il y aura prolongations.
Montrer du caractère
«Cette erreur arrive à un moment crucial. Mais c’est comme ça, c’est le foot», déplore Edin Omeragic, fataliste. Comment faire, après une bévue pareille, pour rester dans son match? «Il faut se concentrer sur les prochains ballons, rester dans le présent et ne pas penser à ce qu’il s’est passé», assure le gardien.
Car la partie est loin d’être terminée, et les Xamaxiens doivent rester dedans. «Je ne peux que remercier mes coéquipiers pour leur caractère, ce qu’ils ont montré quand Nyon a égalisé», salue-t-il.
Penser au présent, donc, mais aussi à la séance de tirs au but qui se profile. Un exercice que le gardien genevois apprécie. «Les penalties, il n’y a pas vraiment de pression pour les gardiens. On ne doit pas marquer, on ne peut pas rater notre tir. C’est que du plaisir», sourit-il.
Premier quart depuis 15 ans
Du plaisir, Edin Omeragic en a eu dès le premier tir. En plongeant sur sa droite, il choisit le bon côté et détourne admirablement l’essai de Badara Diomandé. «Quand tu arrêtes le premier penalty, ça lance la chose. Même pour mes coéquipiers, pour leur moral.»
Malgré cela, Leon Bergsma manque la deuxième tentative neuchâteloise. Mais le portier neuchâtelois a bien travaillé avec son entraîneur des gardiens et s'aide de la note sur sa gourde pour choisir ses plongeons. Il part encore du bon côté sur le deuxième essai adverse. Et fait peut-être douter les tireurs suivants. Il profitera finalement d’un manqué d’Issa Sarr pour faire basculer la séance pour de bon et offrir un premier quart de finale en Coupe de Suisse à Neuchâtel Xamax depuis quinze ans.