Tension et expulsion
Ça a chauffé à la Fontenette ce vendredi soir

Entre pertes de temps, contestations et une expulsion sur les bancs, le duel de Coupe de Suisse entre Étoile Carouge et Bâle a viré au bras de fer électrique. Les Genevois sortent frustrés mais avec des motifs de fierté.
Publié: 08:36 heures
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Dernière mise à jour: il y a 41 minutes
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Ludovic Magnin était tendu ce vendredi soir.
Photo: Claudio de Capitani/freshfocus
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Bastien FellerJournaliste Blick

Les matches de Coupe sont des rencontres à part. L'important n'est jamais la qualité de jeu, mais de gagner. Que ce soit sur 90, 120 minutes ou aux tirs au but. Bref, de retrouver son nom dans l'une des boules présentes au tirage au sort du prochain tour. Ces parties couperets sont donc forcément plus intenses que le championnat. Emplies d'émotions parfois incontrôlables.

Le seizième de finale de la Coupe de Suisse entre Étoile Carouge et Bâle ce vendredi en a été un nouvel exemple flagrant. Si le niveau de jeu sur le terrain n'a pas atteint les sommets, la faute notamment à des Rhénans bien empruntés, les deux staffs ont fait le spectacle le long de leur ligne de touche.

Le staff bâlois joue à la passe à dix

Tout d'abord Ludovic Magnin qui, après l'ouverture du score des Stelliens, ne manquait pas de compter le nombre de secondes que Signori Antonio tenait la balle dans ses mains. Si l'international congolais la gardait davantage que les 8 secondes réglementaires, le coach bâlois ne manquait pas de sauter sur le quatrième arbitre pour le lui signifier. Tout comme lorsqu'un coup de sifflet de Johannes von Mandach n'était pas à son goût.

Puis, les Rhénans ont égalisé, avant de prendre les devants durant les prolongations. Et les choses ont naturellement changé. Ce sont ces derniers qui ont alors tenté de gagner du temps par tous les moyens possibles. Même en confisquant la balle à un junior carougeois, préposé au ramassage des ballons, l'ancien coach du LS la confiant à son adjoint. Chose qui a fait réagir l'entraîneur assistant stellien, Yvan Bolay, qui a voulu s'expliquer avec le staff bâlois, dans leur zone technique, avant d'être expulsé par l'arbitre.

«C'est le foot»

Une scène confuse, qui démontrait bien là les enjeux d'un tel match. Et qui laisse un goût amer aux Stelliens. «Les rencontres comme ça sont toujours un petit peu chauds. Mais c'est vrai que pour moi, ils n'ont pas été très fair-play avec leur adjoint qui garde la balle du jeune. Ce sont deux choses qui ne se font pas», regrette Pedro Nogueiro, l'entraîneur de cette très courageuse équipe genevoise.

«Après, on sait que quand on joue des équipes comme ça, ce genre de choses peuvent arriver. Il y a peut-être eu une ou deux décisions arbitrales qu'on ne comprend pas. Mais bon, c'est le foot, ça arrive.»

Un coach fier de son équipe

Et Pedro Nogueira, tout jeune coach de bientôt 33 ans (il les fêtera le 24 septembre) préfère naturellement retenir le beau visage montré par son équipe durant l'intégralité de la rencontre. «On a fait un super match, on a été fidèles à nos principes et on n'a pas eu peur d'eux, on les a regardés dans les yeux. On égalise, on fait preuve d'abnégation. Après, les tirs au but, on sait comment c'est. Ça a tourné en leur faveur. C'est dommage, mais on peut être fiers de nous», estime-t-il, même s'il regrette forcément ce carton rouge pris bêtement à la 75e minute de jeu.

«C'est le seul point négatif. On sait qu'on a un groupe jeune, qui doit apprendre.» Le prochain cours pour les Stelliens aura lieu vendredi prochain, toujours à la Fontenette, avec la réception d'Aarau.

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