Si les Dieux du football en avaient décidé un poil autrement, cet article aurait pu s'appeler «En un an, Roman Huber a éliminé deux fois le FC Sion». Sauf que non. En 363 jours, Roman Huber a au contraire été éliminé deux fois par le FC Sion au premier tour de la Coupe de Suisse.
La première a eu lieu le 17 août 2024. À cette époque, le Jurassien était encore joueur des SR Delémont. Après un quart de finale en Coupe atteint lors de la saison précédente, le club du chef-lieu jurassien recevait le FC Sion au premier tour. Et le miracle n'est pas passé loin, puisque les Valaisans ont eu besoin des tirs au but pour prendre le dessus sur le pensionnaire de Promotion League. Tout comme ses coéquipiers, Roman Huber était déçu.
Ce 15 août 2025, il a eu l'occasion de prendre sa revanche. Désormais, le milieu défend les couleurs d'Ajoie-Monterri, son club formateur, qui affrontait les Sédunois sur la pelouse du Stade de Courgenay. À nouveau, ce n'est pas passé loin. La formation de 2e Ligue inter a tenu tête aux protégés de Didier Tholot, ne s'inclinant finalement que 0-2, malgré les cinq divisions d'écart.
«Une belle fête pour nous»
Peu importe le résultat, Roman Huber va garder un précieux souvenir de ces deux confrontations. «C'était trop bien et de pouvoir jouer devant mes proches, c'est la grande classe, sourit-il. C'est une belle fête pour nous, les joueurs amateurs d'Ajoie-Monterri.»
Une rencontre qui s'est terminée dans un magnifique moment de partage. Alignés, les joueurs du FC Sion ont réalisé une haie d'honneur pour leurs adversaires. Puis, en faisant le tour du terrain pour remercier leur public, les Ajoulots se sont arrêtés devant le kop sédunois et ont eu le droit à une ola. «Ce n'est que du plaisir, avoue Roman Huber. Le FC Sion a de vrais supporters et c'était vraiment top de leur part de nous soutenir.»
Il a manqué un but
Dans l'ensemble, le Jurassien est fier de la prestation de lui et son équipe: «On n'a pas été ridicules, loin de là. Ce pénalty en début de match nous a un peu refroidi mais après, on a bien joué le coup. On a par contre ressenti les cinq ligues d'écart.» Même en supériorité numérique après l'expulsion d'un Sédunois, Ajoie-Monterri n'est pas parvenu à faire trembler les visiteurs.
C'est finalement la seule chose qui aura manqué aux Ajoulots pour passer une soirée parfaite: un but pour faire s'enflammer le stade de Courgenay. «C'est vrai que si on marquait le 1-2, tout était possible, admet Roman Huber. Mais on n'a pas su concrétiser les petites occasions qu'on a eues.»
Peut-être que, finalement, ce n'est que partie remise pour le milieu de 27 ans. Car si l'expression «jamais deux sans trois» est correcte, il risque bien de retrouver le FC Sion dans un an, au premier tour de la Coupe de Suisse.