«Adieu les soucis financiers»
Grand-Saconnex mise sur le FC Bâle pour renflouer ses caisses

Le tirage au sort de la Coupe suisse oppose le FC Grand-Saconnex au FC Bâle. Le club genevois doit décider s'il joue à domicile ou à Bâle, pesant les avantages financiers de chaque option dans un contexte de difficultés budgétaires.
Publié: 18:55 heures
Partager
Écouter
1/6
En août, le FC Bienne a dû céder son droit de jouer à domicile au FC Bâle. Une pelouse synthétique a été posée au stade de Bienne.
Photo: keystone-sda.ch
Florian_Raz_Fussball-Reporter_Ringier_1-Bearbeitet.jpg
Florian Raz

Dès l’annonce du tirage au sort, le FC Grand-Saconnex savait qu’il allait vivre un moment particulier: affronter le grand FC Bâle en Coupe. Pour Valentin Toffoletto, directeur sportif du club genevois, l’émotion a été immédiate. «J’ai jamais pleuré aussi vite de ma vie!», a-t-il écrit sur Instagram. Avant d’ajouter: «Adieu les soucis financiers accumulés depuis 2021! c’est fini!!!!!!» Et encore: «Evidemment qu’on refuse de jouer ici et qu’on va là-bas manger la recette!!!».

Le lundi matin, le message avait disparu. Valentin Toffoletto avait réalisé que les bénéfices espérés ne seraient pas si simples à obtenir. Il n’est désormais plus certain que le club de Promotion League, actuel 3e du classement, renonce à son droit de jouer à domicile pour se déplacer à Bâle.

Le FCB devra-t-il retourner à Carouge?

«Peut-être que nous jouerons à Genève», explique Valentin Toffoletto. Si tel est le cas, l’idée serait d’organiser le match au Stade de la Fontenette, à Carouge, où le FC Bâle a récemment affronté l’Etoile Carouge. Pour l’instant, aucun accord n’a été trouvé. D’un point de vue sportif, les Bâlois seraient sans doute ravis d’éviter un nouveau déplacement sur la pelouse genevoise. 

Mais le Parc Saint-Jacques pose un autre problème: pour couvrir les frais, il faudrait au minimum 10'000 spectateurs. Un seuil difficile à atteindre un mercredi soir de décembre. Et comme le reconnaît Valentin Toffoletto avec franchise: «Il n’y aura pas beaucoup de gens de chez nous. Peut-être cinquante ou un peu plus».

Des précédents et une situation tendue

La dernière fois, le FC Bienne avait cédé son droit de domicile au FC Bâle, car un terrain synthétique venait d’être installé à Bienne. Ce soir-là, en plein mois d'août, 16'323 spectateurs s’étaient rendus au Parc Saint-Jacques, un chiffre suffisant pour générer un petit bénéfice. Selon le règlement, celui-ci revenait entièrement au club recevant – en l’occurrence à Bâle. Mais les deux clubs s’étaient entendus pour partager le gain net.

Résultat: entre 50'000 et 100'000 francs étaient finalement revenus au FC Bienne. Une somme non négligeable, dont le FC Grand-Saconnex aurait aujourd’hui grand besoin. Le club, qui compte environ 500 juniors, atteint ses limites financières après une ascension fulgurante: de la 3e ligue à la Promotion League en seulement sept ans.

«Au final, nous faisons ce qui est le mieux pour notre club», conclut Valentin Toffoletto, en pensant déjà au grand rendez-vous face au FC Bâle. «Et s’il reste un peu d’argent dans nos caisses à la fin, tant mieux».

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus