La participation du Brésil à une phase finale de Coupe du monde est quasiment une évidence. Pourtant, cette fois-ci, la qualification de la Seleção s’accompagne de débats intenses.
Carlo Ancelotti impartial?
Après le dernier match de qualification contre la Bolivie, sans enjeu pour les Brésiliens (0-1), le sélectionneur Carlo Ancelotti a été critiqué pour ses choix. À la tête de la Seleção depuis juin et ancien entraîneur du Real Madrid, l’Italien avait choisi de ne pas convoquer et de ménager les stars du Real Vinicius Junior, Rodrygo et Éder Militão, tout en faisant jouer la star du Barça Raphinha. Selon Marca, Raphinha lui-même aurait été agacé de devoir disputer ce match sans enjeu à plus de 4000 mètres d’altitude.
Cette controverse s’inscrit dans un contexte de qualification mitigée pour le recordman de Coupes du monde. Le Brésil a terminé les éliminatoires sud-américains à la 5e place, dix points derrière l’Argentine, avec un résultat historiquement faible. Le passage à 48 équipes pour la prochaine Coupe du monde a toutefois permis aux Brésiliens de se qualifier directement, évitant les barrages intercontinentaux.
Vinicius critiqué pour son comportement
L’ancienne star brésilienne Giovane Elber observe la situation avec un œil critique. Selon lui, les performances de la Seleção reflètent davantage des tensions internes à la fédération, avec un nouveau président et beaucoup de «théâtre». «Carlo Ancelotti, en revanche, a bien réussi ses débuts comme sélectionneur national, malgré la défaite en Bolivie», a-t-il déclaré à ran.de.
Giovane Elber ne ménage pas Vinicius Junior: «Les Brésiliens pensent comme les Européens, c’est trop de théâtre. Il doit simplement jouer au football et se concentrer sur son match. S’il y parvient et reste décontracté, il peut encore devenir l’un des meilleurs joueurs du monde».
Selon Giovane Elber, le potentiel de l’équipe réside dans sa capacité à transformer ces individualités talentueuses en un collectif solide. Si Carlo Ancelotti réussit ce pari, la Seleção pourrait devenir «imbattable». Malgré une qualification difficile, le Brésil reste donc un sérieux prétendant au titre mondial.