Blick avait quitté Peter Zeidler un brin circonspect après la défaite de son équipe à Saint-Gall dimanche. L'entraîneur du LS ne voulait pas se montrer trop négatif après ce match perdu en jouant à onze contre dix pendant cinquante minutes, demandant un peu de temps pour revoir le match à tête reposée et livrer une analyse pertinente. Celle-ci va-t-elle le conduire à changer plusieurs choses en vue de la rencontre de jeudi à Poznan? La réponse est: pas forcément.
«On en a parlé mardi avec les joueurs, mon capitaine Olivier Custodio en tête. Bien sûr qu'on aurait dû, ou pu, gagner à Saint-Gall. Mais mardi, après le débriefing, c'était terminé. On ne peut plus refaire le match. C'est passé, c'est derrière nous», a commenté l'Allemand, sans pointer aucun joueur du doigt. Et ses changements éventuels en vue du match de jeudi ne seront pas à lire comme des sanctions, prévient-il d'emblée.
Pas comme Pep Guardiola
«Ce ne sera pas forcément l'analyse du match qui va influencer mes choix. Il reste 25 jours avant la trêve de Noël, et pendant ces vingt-cinq jours, on va jouer huit matches. Donc on va essayer de gérer l'effectif le plus intelligemment possible», a-t-il enchaîné. «Je ne suis pas Pep Guardiola. On ne va pas faire 10 changements entre dimanche et jeudi. Mais entre 1, 2, 3, 4 et 5», a-t-il souri, en référence au turnover massif pratiqué par l'entraîneur de Manchester City, qui n'a pas porté ses fruits face au Bayer Leverkusen mardi (0-2).
Peter Zeidler va donc opérer un ou quelques changement(s) dans son onze de départ, le premier étant forcé puisque Florent Mollet n'est pas qualifié pour l'Europe. «La bonne nouvelle, et je tiens à parler de notre staff médical, est que nous n'avons aucun blessé pour affronter ce sprint final de l'année. Le groupe est au complet, ce qui nous donne toutes les possibilités pour demain et pour la suite. On même dû laisser quelques joueurs à Lausanne», se réjouit Peter Zeidler.
Le KKS Lech Poznan, un gros morceau
Pour le reste, le mystère reste entier. Comme le niveau réel de ce KKS Lech Poznan, d'ailleurs, et la qualité de l'adversaire est toujours difficile à évaluer en Europe. Le champion de Pologne, ce qui constitue déjà une référence, sera à l'évidence un morceau plus dur à croquer que Breidablik, les Hamrun Spartans et l'Omonoia Nicosie.
«On a bien étudié le jeu de Poznan, ça fait partie de notre job. On les a vus dernièrement contre le Rayo Vallecano, ils menaient 2-0 en Espagne. Et on les a vus bien sûr aussi lors de leur dernier match de championnat, gagné 4-1. Ils ont aussi battu le Rapid Vienne 4-1. Personne ne réussit ça par hasard. Mais on a les qualités et l'esprit pour faire quelque chose ici», assure l'Allemand, qui s'attend à un match assez équilibré.
Un peu de bluff de chaque côté?
«On va voir demain qui est le plus fort. Je ne vois pas de grosses différences entre Poznan et nous, mis à part le système. Mais je ne sais pas si nous jouerons dans le même système que d'habitude. Et eux aussi vont peut-être en changer», a glissé Peter Zeidler en tentant de créer une part de mystère, ce qu'il a moins bien réussi à faire que Niels Frederiksen et ses «sept minutes fantômes» plus tôt dans la journée.
«Leur avant-centre est très fort évidemment», a lâché Peter Zeidler en référence à la légende locale Mikael Ishak, le puissant capitaine et numéro 9 suédois du champion de Pologne. «Mais ils ont de très bons joueurs partout, et un entraîneur expérimenté, qui est notamment passé par Bröndby. On a beaucoup, beaucoup de respect pour notre adversaire. On suit le championnat polonais et son essor, on sait ce qui nous attend.»
20'000 personnes au match
Les récents résultats mitigés du KKS Lech Poznan en Europe a provoqué un petit manque d'entrain de la part des fans et la météo glaciale, ainsi que les chutes de neige de mercredi, n'ont pas convaincu les supporters réticents à acheter un billet. Il ne devrait y avoir que 20'000 personnes ce jeudi, alors que le stade peut en accueillir 43'000. L'ambiance devrait tout de même être sympathique avec les fameux ultras de Poznan, réputés dans l'Europe entière.
Le fait d'avoir gagné sur le terrain de Besiktas pourrait servir au LS, qui a déjà prouvé au moins une fois pouvoir sortir vainqueur d'un stade hostile. Le fait d'avoir gagné à Astana, dans un autre contexte, pourrait aussi jouer un rôle. «Oui, ça peut aider. Istanbul était une bonne expérience, on l'a fait tous ensemble. On se rappelle souvent de ce match avec plaisir, mais Poznan, c'est une autre équipe. On vit le moment présent. Et on se réjouit de jouer dans un grand stade avec des supporters formidables. C'est ça le foot», commente Peter Zeidler.
Le LS a accepté de s'entraîner sur le terrain annexe
Ses joueurs et lui vont cependant devoir attendre jeudi, une heure et trente minutes avant le match, pour pouvoir le découvrir, puisqu'ils n'ont pas pu s'entraîner dessus, ce qui est pourtant obligatoire la veille du match selon le règlement UEFA. Les conditions météorologiques ont poussé le club à bâcher la pelouse et le LS a gentiment -et logiquement- accepté de s'entraîner sur un terrain annexe afin de préserver la pelouse, qui sera débâchée jeudi dans la journée. C'est donc sur le même terrain que son adversaire, sur une pelouse compliquée, que les joueurs du LS se sont entraînés mercredi soir.
Jeudi, les Vaudois seront soutenus par environ 200 supporters, ainsi que par une dizaine de partenaires qui ont eu le privilège de pouvoir voyager avec l'équipe. Avec sept points au compteur, la qualification pour les barrages n'est pas encore assurée. Elle le sera probablement avec huit unités et à coup sûr avec dix.
Gabet Chapuisat: huit matches de suspension!
A noter que le Lausanne-Sport a affronté une seule fois un club polonais dans son histoire, le Legia Varsovie en 1981 en Coupe des vainqueurs de Coupe. Les Vaudois s'étaient inclinés 3-2 sur l'ensemble des deux matchs, mais le match retour (1-1) était entré dans l'histoire pour une raison bien précise: l'UEFA a sanctionné Gabet Chapuisat, alors libéro du LS, de... huit matches de suspension pour un tacle mal maîtrisé! L'équipe du LS avait fière allure, pour les nostalgiques et les puristes: Jean-Claude Milani au but, Gabet Chapuisat, Claude Ryf, Urs Bamert et Marcel Parietti en défense, Stefano Crescenzi, Gérard Castella, Robert Lei-Ravello et Pierre-Albert Tachet au milieu, Robert Kok et John Dario devant. Le tout coaché par Charly Hertig. Quelle époque!
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 | Samsunspor | 3 | 7 | 9 | |
2 | NK Celje | 3 | 5 | 9 | |
3 | FSV Mayence | 3 | 3 | 9 | |
4 | AEK Larnaca | 3 | 5 | 7 | |
5 | 3 | 4 | 7 | ||
6 | Rayo Vallecano | 3 | 3 | 7 | |
7 | RC Strasbourg | 3 | 2 | 7 | |
8 | ACF Fiorentina | 3 | 4 | 6 | |
9 | Crystal Palace FC | 3 | 3 | 6 | |
10 | Shakhtar Donetsk | 3 | 2 | 6 | |
11 | Kuopion Palloseura | 3 | 2 | 5 | |
12 | RKS Rakow Czestochowa | 3 | 2 | 5 | |
13 | KF Drita | 3 | 1 | 5 | |
14 | Jagiellonia Bialystok | 3 | 1 | 5 | |
15 | AEK Athènes | 3 | 4 | 4 | |
16 | Sparta Prague | 3 | 2 | 4 | |
17 | FC Noah | 3 | 0 | 4 | |
18 | HNK Rijeka | 3 | 0 | 4 | |
19 | SK Sigma Olomouc | 3 | -1 | 4 | |
20 | Universitatea Craiova | 3 | -1 | 4 | |
21 | FC Shkëndija | 3 | -1 | 4 | |
22 | Lincoln Red Imps | 3 | -4 | 4 | |
23 | Lech Poznan | 3 | 1 | 3 | |
24 | FC Dynamo Kiev | 3 | 1 | 3 | |
25 | Legia Varsovie | 3 | -1 | 3 | |
26 | Hsk Zrinjski Mostar | 3 | -2 | 3 | |
27 | AZ Alkmaar | 3 | -5 | 3 | |
28 | BK Häcken | 3 | -1 | 2 | |
29 | Omonia Nicosie | 3 | -1 | 2 | |
30 | Shelbourne FC | 3 | -2 | 1 | |
31 | Shamrock Rovers | 3 | -5 | 1 | |
32 | Breidablik Kopavogur | 3 | -5 | 1 | |
33 | Aberdeen FC | 3 | -7 | 1 | |
34 | Slovan Bratislava | 3 | -4 | 0 | |
35 | Hamrun Spartans | 3 | -5 | 0 | |
36 | Rapid Vienne | 3 | -7 | 0 |