«La bière Pils? Un médicament»
Bienvenue à Plzen, où l’odeur du malt flotte jusqu’au stade

À Plzen, la bière est une fierté nationale, au point d’en devenir presque médicinale. Avant d’affronter le Viktoria, Servette découvre une ville où l’odeur de malt flotte jusque sur la pelouse du stade.
Publié: 22.07.2025 à 15:30 heures
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Dernière mise à jour: 22.07.2025 à 15:51 heures
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Le temps est maussade en ce mardi après-midi, mais tout de même agréable pour les locaux.
Photo: DR
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Bastien FellerJournaliste Blick

Le temps est maussade à Plzen en ce début de mardi après-midi. Le thermomètre dépasse à peine les 20 degrés alors que la pluie menace, mais ne semble pas destinée à s’abattre sur la ville de l’ouest de la Tchéquie. Les rues sont calmes. Quelques-uns des 185'000 habitants promènent leur chien ou profitent des nombreux parcs entourant le centre-ville pour y passer du bon temps. D’autres bravent le vent et sont assis en terrasse, en espérant une éclaircie et pour y déguster une bière. Et celle-ci est forcément plus souvent «Velké» (grande, soit 0,5 litre) que «Malé» (petite, 0,3). Forcément.

Il faut dire que Plzen est largement plus connue pour sa bière que pour la beauté de ses murs. Certes, la très grande place principale, dominée par l’imposante cathédrale Saint-Barthélémy, possède un certain charme et les rives des quatre rivières qui traversent la ville (et s'y confluent) sont agréables et aménagés pour quiconque souhaite y faire une halte.

«Pas une bière, mais un médicament»

Reste que le breuvage alcoolisé Pils, vieux de bientôt deux siècles (création de la brasserie Pilsner Urquell en 1842) et dont la production dépasse le milliard de litres annuel, possède le statut de star locale. Il existe même un spa à bière, accessible pour un peu plus de 50 francs de l'heure. «Pour la petite histoire, j’ai des problèmes d’estomac avec les autres bières. Mais pas celle-ci. Mon médecin m’a donc dit que ce n’est pas une bière, mais un médicament», rigole un journaliste local, alors que les joueurs servettiens s’entraînent une dernière fois sous nos yeux.

Plzen est située au confluent de quatre rivières: Úhlava, Úslava, Radbuza (sur l'image) et Mže.

D’ailleurs, s’ils n’auront logiquement pas le droit d’y toucher avant la rencontre, il se pourrait bien que les joueurs de Thomas Häberli aient droit à un avant-goût durant la partie. Et pour cause: la brasserie se trouve à un jet de pierre de la Doosan Arena, résidence du Viktoria Plzen d’un peu plus de 11'000 places qui devrait être pleine ce mardi. «Souvent, durant les matches, des odeurs de malt traversent le terrain et les gradins», nous informe encore le journaliste tchèque.

Servette devra éviter la gueule de bois

Les plus de 300 supporters servettiens présents à Plzen auront, eux, l'occasion de s'en abreuver d'ici au coup d'envoi prévu à 19h. Avec modération bien sûr, malgré un prix moyen de 2.50 CHF le demi-litre au bar. Ce d’autant plus que le SFC aura besoin d’eux face à ce Viktoria très bien renseigné sur son adversaire, qu'il a espionné, et déterminé à franchir l'obstacle genevois. Avant le match retour prévu mercredi prochain à Genève, Servette devra donc éviter la gueule de bois à Plzen.

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