Après la victoire de la Suisse face à l'Égypte, Ethan Bruchez est entré en zone mixte avec le sourire. Sans surprise, puisque la Nati a surclassé les Pharaons, se qualifiant du même coup pour les huitièmes de finale du tournoi. Mais aussi parce que le Lausannois a inscrit lors de ce match son premier but en Coupe du monde.
«Forcément, je suis très content», sourit le milieu de terrain, qui rappelle rapidement que ce n'est pas sa personne qui comptait le plus ce vendredi. «Le plus important, c’était d’aider l’équipe. C’était une action collective», appuie-t-il, rappelant par là l'excellent travail d'Adrien Llukes et de Mladen Mijajlovic au préalable. Il faut donc le pousser, un peu, pour raconter les émotions qui l'ont parcouru lors de la 39e minute de la rencontre. «Marquer lors d'une Coupe du monde, cela arrive peut-être qu'une seule fois dans une vie. Je suis très heureux et fier.»
Premier but en Coupe du monde
«Au moment où je vois que le ballon entre dans le but, honnêtement, ça m’a fait une très bonne sensation. Ça faisait longtemps que je n’avais pas marqué, que ce soit en club ou en sélection. Je pense que c’est quelque chose de très positif qui va m’aider pour la suite et qui m’a mis en confiance», ajoute le Vaudois, qui regrette de ne pas avoir pu vivre ce moment avec ses parents.
«Malheureusement, ils n’étaient pas là aujourd’hui. Ils sont partis après le match du Mexique. Mais j'ai forcément pensé à eux et à mes proches. Je pense à plein de monde quand je marque. Pour moi, c’est aussi une récompense personnelle du travail que je mets au quotidien. Je vais continuer et j'espère pouvoir à nouveau marquer lors des prochains matches.»
«On n'est pas des Messi ou des Ronaldo»
Auteur d'une très belle prestation à mi-terrain lors de la première période, réussissant pratiquement tout ce qu'il a entrepris, le Lausannois a dû céder sa place dès la 53e minute de jeu. La faute à une crampe au ventre, ce qui l'a contraint à céder sa place à Leonit Ibraimov. «J’avais déjà mal au ventre à la mi-temps. Je pense que j’ai trop bu ou quelque chose comme ça, et ça m’a fait une boule dans le ventre. Mais rien de grave: c’est en train de passer et ça va très bien aller», rassure Ethan Bruchez qui a eu le droit à de nombreuses sollicitations après la rencontre. Au même titre que ses coéquipiers, qui ont enchaîné selfies et signature d'autographes avec les supporters suisses, et égyptiens présents.
«C’est assez spécial, parce qu’on n’est pas des Messi, des Cristiano Ronaldo, etc. Mais quand tu travailles, tu arrives à être là, à une Coupe du monde, et quand tu as des personnes qui te considèrent, ça fait toujours chaud au cœur. Même des supporters adverses viennent et te demandent des photos, des autographes, ... On n’est pas encore des grands joueurs, mais ça fait chaud au cœur», explique-t-il. Avec forcément l'envie de revivre ce moment mardi après le huitième de finale.