«Je vous pose la question: que se passe-t-il si sur votre lieu de travail, deux personnes, deux employés, deux ouvriers, deux avocats, se frappent? C'était une bagarre de bar, devant le directeur sportif, devant le coach, avec un coéquipier à terre» alors que le jeune Darryl Bakola était victime d'un malaise, a déclaré De Zerbi, qui a pris longuement la parole en italien avant de répondre aux questions de la presse.
«C'est vrai qu'il n'y a pas eu de dents cassées pendant la bagarre, mais c'était une bagarre comme je n'en ai jamais vue dans toutes mes années de football. Pour la première fois de ma carrière, je ne savais pas quoi dire ni quoi faire», a-t-il ajouté.
«Je n'ai jamais vu ça. Je viens de la rue, je suis habitué aux bagarres. Mais je n'avais jamais vu ça. Il y avait les gardes du corps du club qui essayaient de les séparer. Normalement ils doivent nous protéger des autres, pas de nous-mêmes», a encore raconté le technicien italien.
Vendredi soir, lors de la première journée de championnat, l'OM a été battu 1-0 à Rennes. L'après-match a été extrêmement tendu dans le vestiaire marseillais et une grave altercation a opposé Adrien Rabiot (30 ans, 53 sélections) à l'espoir anglais Jonathan Rowe.
Les deux hommes ont été placés sur la liste des transferts, le président de l'OM Pablo Longoria parlant dans une interview accordée à l'AFP d'un «évènement d'une violence extrême».
«Adrien reste un bon garçon»
«Avec Pablo et Medhi (Benatia, le conseiller sportif de l'OM), on a passé les journées de samedi et dimanche au téléphone. On a décidé de mettre les deux joueurs hors-groupe en attendant de voir s'il y aurait des regrets sincères», a encore raconté De Zerbi.
«Le lundi, lorsque nous avons communiqué notre décision aux joueurs, il s'agissait d'une mesure temporaire, mais la situation a dégénéré, non pas à cause de Marseille, mais à cause de l'entourage», a-t-il ajouté, visant explicitement la mère de l'international français qui est aussi son agent.
«Adrien reste un bon garçon. Je pense que son entourage a mal géré l'après-Rennes. S'il y avait eu des regrets, je pense que les choses seraient rentrées dans l'ordre», a jugé De Zerbi. «C'est comme ça qu'on arrive à une rupture définitive. Ce n'est pas ce que voulaient Longoria et Benatia», a-t-il expliqué.
«Le club passe avant tout»
Le coach marseillais a aussi déclaré qu'il avait parlé avec Adrien Rabiot ce vendredi matin. «Il est déçu. Il pense que c'est un choix exagéré», a-t-il dit. «Mais dans une équipe comme sur tout lieu de travail, il y a une hiérarchie. Le club passe avant tout, avant les joueurs et l'entraîneur», a-t-il ajouté.
«Je n'ai pas à perdre ma dignité pour un match ou pour un championnat et je soutiens tout ce qu'a fait le club. Il n'y avait pas d'autre issue», a encore martelé le technicien italien.
«Personne ne doit se sentir au-dessus du club. Je crois que nous avons fait un choix courageux, qui sera bénéfique sur le long terme. Je ne peux pas me prostituer pour un joueur qui nous fait gagner des matches. Je dois traiter de la même façon le petit Robinio Vaz qu'Adrien ou Pierre-Emile Hojbjerg», a conclu De Zerbi.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | AS Monaco | 1 | 2 | 3 | |
2 | AJ Auxerre | 1 | 1 | 3 | |
2 | Angers SCO | 1 | 1 | 3 | |
2 | Olympique Lyonnais | 1 | 1 | 3 | |
2 | Paris Saint-Germain | 1 | 1 | 3 | |
2 | Stade Rennais | 1 | 1 | 3 | |
2 | RC Strasbourg | 1 | 1 | 3 | |
2 | Toulouse FC | 1 | 1 | 3 | |
9 | Lille OSC | 1 | 0 | 1 | |
9 | Stade Brestois | 1 | 0 | 1 | |
11 | FC Lorient | 1 | -1 | 0 | |
11 | FC Metz | 1 | -1 | 0 | |
11 | FC Nantes | 1 | -1 | 0 | |
11 | OGC Nice | 1 | -1 | 0 | |
11 | Olympique Marseille | 1 | -1 | 0 | |
11 | Paris FC | 1 | -1 | 0 | |
11 | RC Lens | 1 | -1 | 0 | |
18 | Le Havre AC | 1 | -2 | 0 |