Le Tour d'Espagne débute samedi à Turin. En l'absence de Tadej Pogacar, le rôle de favori revient à Jonas Vingegaard, qui devra toutefois se méfier d'une Team UAE extrêmement compétitive.
Deux Suisses seront engagés sur les routes de la Vuelta: l'Argovien Fabio Christen, qui participe à son premier Tour de trois semaines à l'âge de 23 ans, et le rouleur thurgovien Stefan Küng, qui a remporté l'an dernier sa tant attendue première victoire d'étape dans un Grand Tour lors du contre-la-montre final à Madrid.
Cette année encore, Stefan Küng trouvera un terrain de jeu favorable lors de la 18e des 21 étapes avec un «chrono» plat de 27,2 kilomètres tracé autour de Valladolid. Il tentera de prendre confiance, dix jours avant de disputer le contre-la-montre des Mondiaux de Kigali. Fabio Christen sera quant à lui avant tout au service de son leader Tom Pidcock au sein de la formation suisse Q36.5.
Sans Pogacar
Son plus grand rival s'accorde un peu de repos, et sa propre équipe ne pourrait pas être mieux composée: Jonas Vingegaard aborde cette Vuelta dans la peau d'un vainqueur en puissance, et sans arrière-pensée puisqu'il a renoncé à s'aligner lors des championnats du monde au Rwanda.
«Je suis ici pour la victoire finale et avec cette équipe, c'est un objectif réaliste. Je suis prêt et j'aimerais partir tout de suite», a déclaré cette semaine le double vainqueur du Tour de France, qui se voit offrir sous le soleil espagnol la possibilité de remporter un grand Tour cette année.
Le Danois n'avait rien pu faire face à Tadej Pogacar il y a un peu plus d'un mois sur le Tour de France, se contentant d'un 2e rang. La route vers la victoire finale semble dégagée pour lui. D'autant plus que le vainqueur sortant Primoz Roglic, le double champion olympique Remco Evenepoel (lauréat de la Vuelta 2022) et le 3e du Tour Florian Lipowitz ont eux aussi renoncé à cette Vuelta.
Jonas Vingegaard s'est quant à lui préparé consciencieusement pour son dernier grand rendez-vous de la saison. Et il peut compter, comme en juillet en France, sur ses principaux lieutenants, les Américains Matteo Jorgenson et Sepp Kuss. Un Sepp Kuss qui avait lui-même remporté la Vuelta en 2023.
Un duo UAE très solide
A l'époque, Jonas Vingegaard s'était montré généreux et avait mis de côté ses ambitions personnelles de victoire lors de la dernière semaine de course pour finalement se contenter de la 2e place finale. Mais il ne faut pas s'attendre à un tel scénario cette fois-ci.
Le plus grand danger pour lui devrait venir de la Team UAE qui, en l'absence de Tadej Pogacar, aligne deux leaders: l'Espagnol Juan Ayuso, 3e et 4e des deux dernières éditions de la Vuelta, et le Portugais João Almeida, auteur cette année du doublé Tour de Romandi/Tour de Suisse.
Les occasions de bousculer Jonas Vingegaard seront nombreuses pour le duo de choc d'UAE. Plus d'une demi-douzaine d'arrivées en montagne, dont le fameux Angliru avec des pentes allant jusqu'à 23,5%, seront ainsi à parcourir jusqu'à l'ultime étape du 14 septembre à Madrid. Il ne restera pas grand-chose pour les sprinters.