J’aime beaucoup évoquer Alberto Brandolini et le principe de bullshit asymmetry principle. En gros, la quantité d’énergie nécessaire à produire des idioties est inversement proportionnelle à celle qu’il faut déployer pour les réfuter.
Occupée à une multitude de tâches utiles à la sauvegarde de la sécurité du canton de Genève et à soutenir mes personnels que cette mission expose, je ne répondrai donc pas aux élucubrations injurieuses parues dans le billet que Blick a publié le 5 octobre 2025 («Les réels casseurs à la manifestation pour la flottille pour Gaza étaient les flics») sous la signature de Madame Mathilde Mottet, chroniqueuse.
Après tout, nous vivons dans un pays libre et démocratique qui érige la liberté d’opinion, la liberté d’information et la liberté des médias au rang des droits fondamentaux – et c’est tant mieux.
Le droit d'écrire des «sottises»
Ne déplaise à Madame Mathilde Mottet, la police est garante de cette liberté. Madame Mathilde Mottet a le droit de ne pas aimer celles et ceux qui la lui garantissent. C’est étrange, mais soit.
Madame Mathilde Mottet a le droit de penser ce qu’elle veut, d’écrire ce qui lui passe par la tête et de publier des sottises d’une densité rarement atteinte.
Pendant que Madame Mathilde Mottet les vomit, plusieurs dizaines de policières et policiers sont mobilisés en plus de leur service habituel. Ils mettent de côté leurs loisirs et leur vie privée pour défendre la liberté d’expression et toutes les libertés fondamentales.