Un commentaire de Michel Jeanneret
Yannick Buttet, merci de bien vouloir tirer la prise

Condamné pour harcèlement sexuel et contrainte, Yannick Buttet a été élu à la Présidence de la Chambre valaisanne du Tourisme. Rédacteur en chef de Blick, Michel Jeanneret trouve que c’est une bien mauvaise idée et se permet une suggestion.
Comment justifier un choix qui nuit à l’image du Valais?
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Michel JeanneretRédacteur en chef

Question: quel est le comble pour un organe cantonal de promotion du tourisme? Réponse: renvoyer une mauvaise image du canton qu’il est censé promouvoir. 

Depuis quelques semaines, le Valais a tout d’une blague Carambar pourrie et il le doit à la (nouvelle) «affaire Buttet». Le pitch est vite fait: ancien conseiller national valaisan, Yannick Buttet a été élu à la Présidence de la Chambre valaisanne du Tourisme. Problème: le monsieur a été condamné pour contrainte et harcèlement sexuel à la suite d’actes bien dégueux.

Pour couronner le tout, Yannick Buttet accède au comité directeur de Valais Promotion, là où est employée son ex-victime – dont on imagine assez facilement le profond désarroi.

Une question de bon sens?

Ceux (les messieurs) qui défendent ce choix controversé invoquent le droit à l’oubli et l’absence de proximité directe entre Yannick Buttet et son ex-victime. Ces principes devraient pourtant céder le pas devant d’autres arguments.

Le bon sens, tout d’abord. Comment justifier un choix qui nuit à l’image du Valais? La sensibilité et le respect, ensuite. Le minimum que l’on doit à la personne victime des actes de l’ancien élu démocrate-chrétien.

Bien sûr, Yannick Buttet a le droit à l’oubli. Mais pour se faire oublier, il vaut mieux rester caché et renoncer à toute fonction publique. S’il avait un peu de classe, de respect et de dignité, Yannick Buttet annoncerait son retrait.

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