Elles sont vingt-deux. Vingt-deux mamans, filles, sœurs, amies, à avoir été assassinées sur le territoire suisse, en 2025. Le nombre de féminicides dépasse donc celui de l’année 2024, marquant un record déchirant et dessinant une terrifiante courbe ascendante. Et nous ne sommes qu’au mois d’octobre.
Dire qu’on a franchi la limite de l’inacceptable serait un euphémisme: le seuil est déjà loin derrière nous. Face à ces chiffres, 55 organisations avaient, mi-septembre, réclamé des mesures de prévention concrètes dans un courrier adressé à 2469 parlementaires et députés. Le parti socialiste (PS) s’était insurgé, avec une initiative populaire exigeant le respect des normes minimales de protection et de prévention.
Quelques semaines plus tard, après des discussions dont le sens m’échappe totalement (comment peut-on «débattre» de la nécessité de protéger les femmes?) une proposition pointe enfin: le Conseil fédéral promet de réviser la loi sur l’aide aux victimes, demandant aux cantons de prévoir des hébergements d’urgence suffisamment larges pour accueillir les personnes concernées, avec une documentation médico-légale rendue gratuite. C’est très bien, applaudissons cette grande idée, inspirée de l’Espagne, bonne élève en la matière. Sauf qu’elle aurait dû naître il y a fort longtemps.
Pourquoi seulement maintenant?
Car pour que ces places sécurisées soient évoquées, pour que la Convention d’Istanbul (ratifiée par la Suisse en 2018, sept ans après son ouverture) soit mieux honorée, pour que la Suisse réalise qu’elle n’est pas une version montagnarde et fromagère du pays des Bisounours, il a fallu que 22 femmes et filles meurent, cette année.
Parce qu’on faisait comment, avant? «Ah, pardon Madame, je vois bien que vous êtes terrorisée et mal en point, mais nous n’avons plus de place d’accueil pour vous. Revenez demain!» Déjà qu’il est infiniment difficile de demander de l’aide, dans ce type de situation, le risque de se retrouver devant une porte fermée tient de l’insoutenable. Cela m’évoque le Titanic, dont les commandants étaient persuadés d’avoir prévu assez de chaloupes. Vous connaissez la suite.
On peut évidemment se dire qu’il «vaut mieux tard que jamais», que le progrès est en marche, que ces résolutions sont encourageantes. Sauf que, dans ce cas, on est déjà trop tard pour sauver ces vies. Oui, la Confédération devra probablement payer les 500 millions de francs estimés par le PS pour financer ces mesures préventives. Mais quand on pense qu’elle a accepté de débourser jusqu’à 7,5 milliards de francs en faveur des avions F-35, cela semble bien raisonnable, tout d’un coup. Elles le méritent. Celles qui sont parties trop tôt et celles qu’on peut encore sauver.
Vous, ou l'une de vos proches, êtes victime de violences de la part d'un partenaire ou d'un proche? Voici les ressources auxquelles vous pouvez faire appel.
En cas de situation urgente ou dangereuse, ne jamais hésiter à contacter la police au 117 et/ou l'ambulance au 144.
Pour l'aide au victimes, plusieurs structures sont à votre disposition en Suisse romande, et au niveau national.
- Solidarité Femmes Bienne
032 322 03 44
9-12h et 14-20h
Mercredi: 14-20h
Samedi: 10-12h
Dimanche: 17-20h - Solidarité Femmes et Centre LAVI Fribourg
info@sf-lavi.ch
026 322 22 02 9-12h et 14h-18h
Ligne de nuit 19h-7h
Weekends et jours fériés: 11–17h - AVVEC Genève
info@avvec.ch
022 797 10 10 - Au cœur des Grottes, Genève
022 338 24 80
Lu-Ve 8h30-12h - Ligne d’écoute en matière de violence domestiques Genève
0840 11 01 10 - Centre d’accueil Malley Prairie, Lausanne
021 620 76 76
Non—stop - Maison de Neuchâtel SAVI
savi.ne@ne.ch
032 889 66 49 - SAVI La Chaux-de-Fonds
savi.cdf@ne.ch
032 889 66 52 - Unité de médecine des violences (UMV)
Consultation médico-légale - Bureau fédéral de l’égalité
- LAVI. Aide aux victimes d’infractions
- Fédération solidarité femmes Suisse
- Brava – ehemals TERRE DES FEMMES Schweiz
076 725 91 21
Lundi à Mercredi 14h-16h
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En cas de situation urgente ou dangereuse, ne jamais hésiter à contacter la police au 117 et/ou l'ambulance au 144.
Pour l'aide au victimes, plusieurs structures sont à votre disposition en Suisse romande, et au niveau national.
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Mercredi: 14-20h
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