A cause de «profondes divergences»
Le sommet des Amériques est reporté à 2026

Le Sommet des Amériques prévu en décembre en République dominicaine est reporté à 2026 en raison de divergences régionales et des dégâts causés par l’ouragan Melissa, malgré la consultation des USA, de l’OEA et de la BID.
Publié: 03:23 heures
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Dernière mise à jour: 03:24 heures
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Il faudra attendre au moins jusqu'en 2026 pour revoir les dirigeants des Amériques se retrouver lors d'un sommet.
Photo: Fernando Vergara
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ATS Agence télégraphique suisse

Le sommet des Amériques, qui devait se tenir en République dominicaine du 1er au 6 décembre, a été reporté à 2026 sans date précise. La décision a été prise après «analyse de la situation de la région», a annoncé le gouvernement dominicain lundi.

«Après une analyse minutieuse de la situation dans la région, le gouvernement dominicain a décidé de reporter à l'année prochaine la tenue du Dixième Sommet des Amériques», selon le communiqué évoquant «les profondes divergences qui compliquent actuellement un dialogue productif dans les Amériques».

«A cette situation s'ajoute l'impact causé par les récents événements climatiques qui ont gravement affecté plusieurs pays des Caraïbes», indique le texte, après le passage dévastateur de l'ouragan Melissa.

«Cette mesure a été convenue avec nos partenaires les plus proches, y compris les États-Unis, initiateurs originaux de ce forum, ainsi que d'autres pays clés. De même, nous avons consulté les représentants des principales institutions internationales (...) l'Organisation des États Américains (OEA) et la Banque Interaméricaine de Développement (BID)», poursuit le gouvernement.

L'Amérique latine sous tension

Le déploiement américain a créé des tensions non seulement avec le Venezuela, le principal pays visé par les opérations, mais aussi avec la Colombie de Gustavo Petro et même le Brésil. Une intervention des Etats-Unis au Venezuela «peut enflammer l'Amérique du Sud» et ne sera pas acceptée par le Brésil, a averti, dans un entretien à l'AFP, le conseiller spécial du président Lula pour les Affaires étrangères, Celso Amorim.

Le président américain, qui a reconnu avoir autorisé des opérations clandestines de la CIA sur le territoire vénézuélien, a récemment évoqué de possibles frappes terrestres visant des cibles «narcoterroristes».

Les Etats-Unis procèdent depuis début septembre à des frappes aériennes dans le Pacifique et surtout dans les Caraïbes contre des bateaux qu'ils présentent comme appartenant à des narcotrafiquants. Au total, le gouvernement américain a revendiqué 15 attaques ces dernières semaines, faisant au moins 65 morts.

Les Etats-Unis ont déployé huit navires de guerre dans les Caraïbes et des avions de chasse F-35 à Porto Rico. Un porte-avions américain, le plus gros au monde, est également en route pour la zone.

«Imposer un changement de régime»

Le dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro, que les Etats-Unis considèrent comme illégitime et qui est inculpé aux Etats-Unis pour narcotrafic, a accusé Washington de prendre prétexte du trafic de drogue «pour imposer un changement de régime» à Caracas et s'emparer du pétrole vénézuélien.

Par ailleurs, Saint-Domingue avait déja indiqué que Cuba, le Nicaragua et le Venezuela n'étaient pas invités au sommet qui devait se tenir dans la station balnéaire de Punta Cana. Désapprouvant cette décision, le Mexique et de la Colombie avaient annoncé mi-octobre qu'ils n'y participeraient pas.

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