«Nous ressentons aujourd'hui une plus grande urgence»
Pour Cassis, la situation mondiale a aidé le dossier européen

Les nouveaux accords avec l'Union européenne sont une réussite sur toute la ligne pour Ignazio Cassis. Le ministre des Affaires étrangères estime que l'urgence de la situation diplomatique mondiale a accéléré le dossier.
Publié: 08:41 heures
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Dernière mise à jour: 08:42 heures
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Ignazio Cassis a déclaré que la Suisse avait obtenu plus qu'elle ne pouvait espérer dans le dossier européen.
Photo: ANTHONY ANEX
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ATS Agence télégraphique suisse

Selon le conseiller fédéral Ignazio Cassis, la situation mondiale difficile a aidé le dossier de l'UE en Suisse. Dans les négociations sur les nouveaux accords, la Suisse a obtenu plus qu'elle ne pouvait espérer, a-t-il laissé entendre dans une interview.

«Par rapport aux discussions sur l'accord-cadre il y a quatre ans, lorsque l'état du monde était meilleur, nous ressentons aujourd'hui une plus grande urgence», a déclaré le ministre des Affaires étrangères dans une interview publiée samedi par la «NZZ». Des relations étroites et stables avec les voisins les plus proches sont de plus en plus importantes, ajoute-t-il.

Des négociations intenses et éprouvantes

«La participation au marché intérieur européen est vitale pour la Suisse – et elle le sera encore plus si d'autres marchés ne sont plus accessibles ou seulement à de moins bonnes conditions», souligne Ignazio Cassis.

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Aujourd'hui, je peux dire avec assurance que le résultat dépasse nos espoirs
Ignazio Cassis, ministre suisse des Affaires étrangères
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La publication des accords avec l'UE a été «un coup de pouce après des mois extrêmement intenses et éprouvants». «Je constate un grand intérêt de la part du public», déclare le Tessinois. On veut comprendre dans toute son ampleur et sa profondeur «ce que nous avons négocié» sans se limiter aux «sempiternels mots-clés».

Aucune meilleure solution imaginable

Le conseiller fédéral pense que tout le paquet d'accords est bon pour la Suisse, mais il ne sait pas si le peuple le verra exactement de la même manière. «Aujourd'hui, je peux dire avec assurance que le résultat dépasse nos espoirs. A l'inverse, cela signifie que je ne peux pas imaginer que nous trouvions une meilleure solution pour sauver la voie bilatérale», déclare le ministre suisse des Affaires étrangères.

La Suisse a obtenu davantage, par exemple en ce qui concerne la clause de sauvegarde sur la libre circulation des personnes. Nous avons surtout pu garantir le noyau dur: chez nous, la libre circulation des travailleurs continue de prévaloir, et non celle des citoyens», souligne Ignazio Cassis. Seules les personnes qui travaillent en Suisse ou qui peuvent subvenir à leurs besoins peuvent y vivre avec leur famille.

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