Le Conseil des Etats appelle le Conseil fédéral à user de toute son influence pour garantir le respect du droit international humanitaire à Gaza mais refuse des sanctions. Il a partiellement adopté lundi, par 23 voix contre 18, une motion de Carlo Sommargua (PS/GE).
La situation humanitaire à Gaza est innommable, a rappelé le Genevois lors d'une session extraordinaire demandée à la dernière minute par le PS et les Vert-e-s.
Un appel à l’accès humanitaire à Gaza
Le gouvernement est donc chargé d'user de toute son influence en matière de politique étrangère pour garantir le libre accès de l'aide humanitaire à la bande de Gaza et obtenir la libération inconditionnelle de tous les otages et prisonniers politiques.
Certes le Conseil fédéral fait déjà cela, mais le lui rappeler est «le moins que l'on puisse faire» face à la situation humanitaire qui «ne peut nous laisser indifférents», a indiqué Charles Juillard (Centre/JU). Et ce d'autant plus que la Suisse est dépositaire des Conventions de Genève, a abondé Mauro Poggia (MCG/GE).
Le Conseil fédéral s'engage et continuera de s'engager pleinement pour un accès humanitaire sans entrave et le respect du droit international, a assuré le ministre de l'économie Guy Parmelin.
Des mesures concrètes exigées
Pour Carlo Sommaruga, la diplomatie ne suffit cependant plus, c'est pourquoi son texte exigeait également des mesures concrètes, dont la reprise des sanctions de l'UE contre les colons israéliens violents ou la suspension de l'accord de libre-échange avec Israël. Ces demandes ont été rejetées. Le Conseil fédéral y était aussi opposé.
Le National doit désormais se prononcer sur la version modifiée de la motion.