L’an dernier, quelque 180’000 objets dangereux ont été retirés des valises des passagers. Parmi eux : des briquets, des batteries externes ou encore des objets tranchants. En détail, 140’000 pièces ont été interceptées dans les bagages enregistrés, et 40’000 dans les bagages à main. Une tendance en hausse constante selon les autorités aéroportuaires.
Les «dangerous goods» («articles dangereux») comptabilisés en 2024 ont particulièrement augmenté parmi les bagages enregistrés, destinés au transport en soute. Les périodes les plus riches en saisie sont aussi celles comptant le plus de passagers, comme les vacances d'été notamment, indique le principal aéroport de Suisse mercredi.
Situation différente à Genève
La raison de cette hausse progressive réside dans une tendance au transport de plus en plus fréquent de batteries externes et de batteries de secours de type «powerbank» ainsi que d'aides technologiques à la mobilité et d'objets alimentés par batterie. La multiplication des biens électroniques et des voyages de loisirs contribue également à cette augmentation des articles dangereux saisis.
Ces objets se distinguent des objets formellement interdits à bord, tels que les ciseaux ou les couteaux suisses. Ces derniers sont prohibés dans les bagages à main, mais pas dans les bagages enregistrés en soute, car ils ne sont pas considérés comme des objets dangereux sur le plan du droit. Les articles dangereux sont considérés comme tels en raison de leurs propriétés chimiques ou physiques intrinsèques.
Contacté par Keystone-ATS, l'aéroport de Genève n'a pas constaté une telle augmentation, au contraire. La découverte de «dangerous goods» y est même en diminution actuellement par rapport à la même période 2024 et l'an dernier présentait déjà une baisse par rapport à 2023. Cointrin recense environ dix cas de ce type par mois.
«Par ailleurs, nous saisissons un nombre important de pointeurs laser interdits, car seuls sont autorisés en Suisse les pointeurs de classe 1», précise le porte-parole de l'aéroport, Ignace Jeannerat. Une action de communication est en cours avec la police cantonale pour sensibiliser la population aux règles sur les pointeurs laser.